Le traitement par laser GreenLight utilise le matériel endoscopique de la résection muni d’un adaptateur pour la fibre laser. La fibre comporte un orifice de sortie du faisceau laser situé latéralement à son extrémité. Le tir laser est effectué à 2-3 mm du tissu adénomateux.
Le principe de destruction est la vaporisation du tissu par la chaleur. Les particules sont éliminées par l’irrigation continue de sérum salé utilisée pendant l’intervention. La vaporisation est effectuée à partir du centre de l’urètre vers la périphérie. La paroi de l’urètre est vaporisée permettant d’accéder au tissu adénomateux périurétral qui est vaporisé à son tour. L’espace créé ainsi par la vaporisation est anatomiquement le même que lors de la résection endoscopique classique. Le caractère complet de la vaporisation peut être contrôlé en peropératoire par la réalisation d’une échographie endorectale.
L’apprentissage de cette technique est de difficulté moyenne. Tous les urologues peuvent effectuer la transition de la résection endoscopique vers le laser GreenLight. La gestuelle du chirurgien est un peu différente mais les repères anatomiques peropératoires sont les mêmes.
En ambulatoire 1 fois sur 2.
Les propriétés hémostatiques du laser GreenLight ont conduit dès son origine à l’utiliser chez les patients sous traitement anticoagulant, antiagrégant ou avec une anomalie de la coagulation. La lenteur du traitement des premiers générateurs, initialement 80 watts puis 120, rendait ce traitement difficilement utilisable pour tous les patients, c’est-à-dire quelle que soit la taille de l’HBP. Le dernier générateur, 180 watts XPS, plus rapide, utilisé à partir de 2010, a permis d’étendre les indications de la technique et de traiter tous les patients ayant une HBP, en alternative à la résection endoscopique, ne réservant plus ce traitement aux seuls patients anticoagulés. Pour les adénomes volumineux, dont le volume est supérieur à 80-100 cm3, classiquement traités par adénomectomie chirurgicale, le laser GreenLight est également indiqué, en sachant qu’au-delà de 120 cm3 le temps de traitement dépasse 2 heures ce qui est un facteur limitant. La réalisation du geste est possible en ambulatoire chez plus de la moitié des patients.
Les résultats fonctionnels sont comparables à ceux de la résection endoscopique, mais avec des durées de sondage urinaire et d’hospitalisation plus courts. Les troubles mictionnels irritatifs, parfois rapportés avec les premières générations de laser, ne sont pas plus fréquents qu’avec la résection endoscopique, comme l’a montré l’étude Goliath (Bachmann A, et coll. J Urol 2015; 193: 570–578).
Simplifier l’évaluation.
En cas de symptômes du bas appareil urinaire (SBAU) chez l’homme, un bilan initial doit être réalisé, visant à répondre à plusieurs questions : de quels types de SBAU s’agit-il ? Quelle est la cause possible de ces SBAU ? Quelle est la gêne provoquée par les SBAU ? Existe-t-il une obstruction sous-vésicale compliquée ? (Descazeaud A, et coll. Prog Urol. 2015;25(7):404-12). L’interrogatoire, l’examen physique comprenant un toucher rectal, et l’examen d’urine par bandelette urinaire ou examen cytobactériologique constitue le bilan de première intention. Le toucher rectal étant jugé indispensable lors du bilan initial, si le praticien n’en a pas l’habitude, un avis spécialisé est justifié.
Le catalogue mictionnel est optionnel dans ce bilan initial, de même que le PSA et l’échographie de l’appareil urinaire et le dosage de la créatininémie. Le suivi d’un patient ayant des SBAU stables est uniquement clinique.
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