Dis-moi où tu habites, je te dirai ce que tu manges… Depuis peu, les chercheurs s’intéressent à l’impact des lieux de vie sur les habitudes alimentaires et, par conséquent, sur la santé de citoyens, au-delà de la seule dimension socio-économique.
Paysage alimentaire Les données montrent que l’accès à une alimentation équilibrée s’avère plus complexe pour les individus qui résident et se déplacent dans des quartiers caractérisés par une faible accessibilité à une offre alimentaire favorable pour la santé. Cet impact du « paysage alimentaire » (défini comme l’ensemble des lieux, équipements et services permettant l’approvisionnement des individus en produits alimentaires sur un territoire donné) semble plus important dans les espaces socialement défavorisés. « Il serait cependant réducteur d’associer systématiquement défaveur sociale (à l’échelle individuelle et contextuelle), environnement alimentaire défavorable et insécurité alimentaire », prévient Hélène Charreire, géographe au Lab’Urba (UPEC) et chercheuse associée à l’équipe de recherche en épidémiologie nutritionnelle (EREN, Paris).
Adaptation Une étude réalisée dans des quartiers défavorisés de la ville de Marseille a montré par exemple « que si les personnes interrogées fréquentent toutes un supermarché ou un discount alimentaire dans leur arrondissement, elles n’hésitent pas à parcourir de plus longues distances (hors de l’arrondissement de résidence et principalement en transport en commun) pour acheter des produits frais et bénéficier de prix plus avantageux ».
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