Infiltrations rachidiennes : le « oui mais » de la France

Utilisées dans le traitement des lomboradiculalgies et dans celui des névralgies cervico-brachiales, les infiltrations rachidiennes à base de corticoïdes sont entrées dans la pratique quotidienne. Et bien que leur efficacité à moyen et long terme soit encore mal connue, puisque les douleurs liées à un conflit disco-radiculaire s’estompent naturellement dans un délai plus ou moins long, le nombre d’infiltrations effectuées chaque année augmente régulièrement en France. Pourtant, des accidents neurologiques graves ont été rapportés. Aux états-Unis, la FDA ne recommande plus la pratique d’infiltrations rachidiennes.

En France, la SFR préconise de bien poser les indications et de bien informer le patient avant de l’adresser au rhumatologue ou au radiologue interventionnel pour infiltration. Elle recommande aussi d’éviter les injections dans des zones déjà opérées. Le geste devra en outre être réalisé avec guidage de l’aiguille sous scopie ou scanner. à noter que seul l’acétate de prednisolone Hydrocortancyl® est disponible pour les infiltrations depuis la suspension de la fabrication du cortivazol (Altim®).