Outil prévu par la réforme Ma santé 2022, l'espace numérique de santé (ENS), qui promet de réunir sur la même plateforme tous les services existants, est accueilli a priori favorablement par 8 Français sur 10, selon une enquête* Opinion Way.
Coffre-fort numérique accessible en janvier 2022, l'ENS doit permettre aux usagers d'accéder à leur DMP et à leurs données administratives et de remboursement, d'échanger par messagerie sécurisée des documents ou examens susceptibles d’améliorer le suivi médical (comptes rendus hospitaliers, résultats d’analyses, radios, ordonnances, etc.), tout en proposant un agenda numérique ou l'accès à des services tels que des applis de suivi ou de prévention. Le titulaire de l’ENS ou son représentant légal en sera le seul gestionnaire et utilisateur.
Bonne nouvelle pour les autorités de santé : plus des trois quarts des Français ont l'intention d'utiliser les principales fonctionnalités de cet espace numérique de santé (messagerie, DMP, agenda, applis tierces) en particulier les personnes à l'aise avec les outils digitaux, ceux qui sont proches du domaine de la santé ainsi que les patients atteints d'une pathologie chronique. Parmi les atouts cités : le partage facilité des données de santé avec les professionnels (59 %), un espace unique (51 %), la sécurisation des données (43 %) et la gestion par le patient des accès et des autorisations à ses data (42 %).
Les craintes principales autour de l'ENS portent sur l'exclusion des usagers moins familiers avec le numérique et ceux qui résident en zones blanches, le manque de confidentialité (48 %), la transmission à des acteurs hors du domaine médical (41 %) ou la crainte d'une relation déshumanisée avec le médecin (40 %).
L'ENS a été présenté aux Français au cours d'ateliers citoyens qui se sont déroulés dans plusieurs villes. Ces échanges ont permis de faire évoluer l'outil et de poser des garde-fous. Les Français souhaitent ainsi pouvoir définir eux-mêmes les droits d'accès à l'ENS, s'opposer à sa création ou le supprimer si besoin. L'Assurance-maladie lancera une phase pilote en juillet 2021 avec 1,3 million de personnes.
* 2 100 répondants par questionnaire auto-administré en ligne, selon la méthode des quotas.
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