Au Centre Pompidou « UAM, une aventure moderne » (1). Une aventure qui va durer 50 ans, même si la création de l'Union des artistes modernes date de 1929 et son manifeste de 1934. Elle prend ses racines au début du XXe siècle, dans les courants qui prônent une conception globale de l’art (Arts and Crafts anglais, Wiener Werkstatte autrichien, Deutscher Werkbund allemand, Libre Esthétique belge) et regroupe les plus grands noms de la modernité.
Les artistes sont engagés et travaillent ensemble, des commandes privées ou pour des décors de cinéma (« l'Inhumaine » de Marcel L’Herbier). Les architectes (le Corbusier, Georges-Henri Pingusson, Robert Mallet-Stevens) avec les créateurs de mobilier et ceux qui aménagement l’intérieur (Francis Jourdain, Pierre Chareau, Jean Prouvé, Charlotte Perriand), dessinent les textiles (Helen Henry) ou les tapisseries (André Lurçat), les orfèvres (Jean Puiforcat), les relieurs (Pierre Legrain).
Ils ont en commun une vision sociale de l’art pour tous et veulent incarner une modernité internationale. Grâce aux nouvelles techniques de l’industrialisation, ce nouvel art de vivre présente une esthétique fonctionnelle et épurée et les nouveaux matériaux permettent de nouvelles formes.
L’exposition redonne à ce courant moderniste son identité, qui est souvent assimilée au mouvement Art déco, avec lequel il a eu certes de nombreux échanges.
Un graphiste engagé
Au musée des Arts décoratifs, « Roman Cieslewicz, la fabrique des images » (2). Après une belle carrière en Pologne, Cieslewicz (1930-1996) arrive en France en 1963 pour se confronter aux « néons de l’Occident ». Il est un des graphistes les plus innovants de son époque. De l’affiche à la publicité, directeur artistique de nombreuses revues, il touche à tous les genres, avec ses collages, photomontages, et est branché sur l’actualité. Il dépouille tous les jours la presse et tient un journal graphique. Ses sujets, l’apartheid, la montée de l’extrême-droite en France, la reprise des essais nucléaires, la révolution cubaine avec Che Guevara, les mythes comme Mona Lisa, l’épidémie de sida… Une œuvre éclectique avec 700 pièces présentées de manière chronologique et thématique.
« Diego Giacometti au musée Picasso » (3). « Artisan-poète » (1902-1985), le frère du sculpteur et peintre Alberto réalise sa dernière commande en résine et bronze (50 pièces, chaises, bancs, luminaires et tables) à l’occasion de l’ouverture du musée Picasso dans l’hôtel Salé en 1985. Avec son fonds d’atelier et ses plâtres, on retrouve son goût pour la nature et le végétal et son inspiration grecque et étrusque.
(1) Jusqu'au 27 août, tél. 01.44.78.12.33, www.centrepompidou.fr
(2) Jusqu'au 23 septembre, tél. 01.44.55.57.50, www.madparis.fr
(3) Jusqu'au 4 novembre, tél. 01.85.56.00.36, www.museepicassoparis.fr
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