L'Institut hospitalo-universitaire CESAME (Cerveau et santé mentale) des hospices civils de Lyon (HCL) a inauguré deux plateformes dédiées au cerveau.
Dans la plateforme de neuro-immersion, des lunettes en trois dimensions et des casques Oculus Rift permettent de proposer aux patients de nouvelles formes de rééducation. « La neuro-immersion nous permet de mieux soigner le cerveau, notamment suite à un accident vasculaire cérébral », explique Alessandro Farnè, directeur de recherche INSERM et responsable de la plateforme. Les thérapies avec le port de lunettes de réalité virtuelle rendent plus ludiques des exercices qui sont plutôt ennuyeux en temps normal. On se rend compte que le patient fait davantage d'efforts et que le mouvement est mieux exécuté, ce qui apporte un bénéfice important. » Grâce à la salle de « marche immergée » le patient souffrant de troubles de la marche peut visualiser un environnement virtuel dans lequel les soignants peuvent insérer des objets ou obstacles à éviter.
Simulation transcrânienne
« On peut même recréer la propre maison du patient », souligne Alessandro Farnè. Une seconde salle permet d'utiliser la simulation magnétique transcrânienne pour mieux connaître le cerveau d'un patient, savoir quels endroits doivent être stimulés pour provoquer un mouvement et proposer des séances de rééducation pour des problèmes neurologiques ou des douleurs. Renforcer le lien entre médecine et recherche e neurosciences. La seconde plateforme, « signaux intracérébraux humains », étudie les mécanismes de fonctionnement du cerveau humain et leurs perturbations dans l'épilepsie. « Dans 33 % des cas, les épilepsies sont pharmacorésistantes, explique Sylvain Rheims, chef du service de neurologie fonctionnelle et d'épileptologie des HCL. Ici, nous pouvons leur proposer une intervention chirurgicale pour retirer la zone cérébrale à l'origine de leurs crises. » Mais cette opération n'est proposée qu'après avoir identifié très précisément la zone du cerveau impliquée dans les crises. Pour cela, des électrodes sont implantées dans le cerveau du patient et leur activité cérébrale est enregistrée pendant une à deux semaines. Des chercheurs en neurosciences viennent également deux à trois fois par semaine pour faire passer des tests aux patients, ce qui permet à la plateforme de renforcer le lien entre activité médicale et recherches en neurosciences.
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