Leader dans l’aire thérapeutique des tumeurs neuroendocrines, IPSEN s’est mis à la mode du hackathon, en lançant en avril dernier le « Net Patient Accelérator », un programme e-santé destiné à soutenir le développement de solutions digitales afin d’améliorer la prise en charge des patients atteints de cette maladie.
Avec cinq à six nouveaux cas annuels pour 100 000 habitants, la pathologie est rare et son diagnostic complexe. Le hackathon a permis aux développeurs de se rapprocher d’une communauté de patients en quête de nouveaux outils pour améliorer leur quotidien. Pendant un week-end, début avril, soixante-sept participants répartis en vingt-quatre équipes ont travaillé d’arrache-pied pour présenter leur prototype. Quatre projets ont été primés : « Bress », une plateforme de télé expertise qui veut faciliter les échanges entre professionnels et la communication avec les experts de pathologie ; « My Robotics », un électrogustomètre connecté à un smartphone qui mesure les troubles du goût liés aux effets secondaires des médicaments anticancéreux ; « Symio », une application d’aide au diagnostic reposant sur des questions automatisées dans le but d’affiner les symptômes ; « ZebrIA », une application « journal de bord » du patient qui s'appuie sur un système de reconnaissance vocale, repérant et hiérarchisant les mots-clés sur la pathologie.
Le palmarès de ce hackathon était volontairement resserré afin d’offrir un meilleur suivi aux lauréats. « Jusqu’à présent, dans la pharma, on s’arrêtait au hackathon du week-end. Là, on est allé bien au-delà », indique Malika Mir, directrice de la transformation digitale chez IPSEN. Les quatre projets ont bénéficié d’un accompagnement personnalisé durant neuf semaines, avant de présenter fin juin leur version « Bêta » face à un parterre d’investisseurs. L’objectif avoué d’IPSEN est d’accompagner ces différents projets jusqu’à la levée de fonds. Après ce hackathon, le laboratoire doit finaliser d’ici à la fin de l’année un nouveau « modèle d’innovation ouverte » destiné à faciliter les partenariats avec des start-up et accélérer le développement de nouveaux services digitaux pour les patients. Des services « gratuits », assure Malika Mir.
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