Plus de 6 000 praticiens, 200 cliniques et 80 centres de santé : Doctolib, le leader des plates-formes de rendez-vous en ligne, a tiré un bilan positif de l'année 2015, ce mercredi, lors de sa première conférence. « La clé ce sont les médecins », explique son président fondateur, Stanislas Niox-Chateau.
Les sites de prise de rendez-vous en ligne ont la cote depuis deux ans. Le marché est en pleine expansion et de nombreuses applications ont fleuri comme en témoignent Docavenue, Pages Jaunes ou mondocteur.fr.
Pour se démarquer, Doctolib propose un logiciel d'agenda unique et complet conçu avec le praticien. L'agenda synchronise les différents lieux d'exercice du praticien et une équipe est disponible pour le former au logiciel ou l'assister par téléphone ou e-mail si besoin.
Réduction de 75 % des « lapins »
La force du concept repose sur la simplicité et le gain de temps qu'apporte le logiciel aux médecins. Selon son fonfateur, la plateforme permet d'économiser 30 à 50 % de temps de gestion des rendez-vous pour le praticien ou la secrétaire médicale et d'optimiser la consultation.
Le patient peut orienter sa recherche vers un praticien en particulier, une spécialité, une structure ou encore une ville. Des fiches détaillées sur chaque médecin sont disponibles ainsi que leur planning, tarif, adresse et transport à proximité.
« Le nombre de rendez-vous non honorés est divisé par quatre en moyenne, soit une réduction de 75 % et une vingtaine sont récupérés », grâce au système de rappel par SMS. « C'est l'un des arguments qui fait basculer le médecin », explique le Dr Paul Gouhier, chirurgien ORL et cervico-facial, récemment installé dans un cabinet du 17e arrondissement de Paris.
« Nous avons une visibilité sur le long terme sur la Toile grâce à l'agenda. Je reprends le cabinet d'un confrère à Paris, conservant sa patientèle et un tiers de mes clients utilisent la plateforme », poursuit-il, soulignant qu'à terme, il pense développer une « vraie patientèle » et non « de passage ».
Le coût du service TTC s'élève à 100 euros par mois pour le médecin, mais « il peut l'arrêter quand il le souhaite », précise Stanislas Niox-Chateau.
Levée de fonds de 18 millions d'euros
Doctolib enregistre 2,5 millions de pages vues et un million de consultations sont réservées par mois.
Sur le podium, les chirurgiens sont (en proportion) les plus nombreux à utiliser cette plateforme (44 %), suivis des médecins en cabinet de ville (31 %) et des dentistes (15 %).
Pour 2020, le fondateur entend poursuivre son recrutement d'un peu plus de 200 personnes, s'ajoutant à l'équipe de 200 personnes, notamment grâce à la levée de fonds de 18 millions d'euros obtenue en octobre 2015. L'entreprise souhaite aussi élargir sa communauté de praticiens et s'exporter à l'étranger.
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