Téléconseil dermatologique : une appli pour remédier aux délais d'attente

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Publié le 23/03/2016
Epiderm

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Crédit photo : Epiderm

C'est une application mobile – Epiderm – qui s'ajoute à la liste déjà longue de celles déjà présentes sur le marché de la e-santé. Sauf que celle-ci est entièrement dédiée à la dermatologie. 

« Cette spécialité se prête bien aux consultations à distance, puisqu'il est facile de prendre sa peau en photos », argumente Antoine Bohuon, directeur général d'Epiderm, qui a créé cette appli avec le Dr Élisabeth Berissoul, dermatologue. Objectif : remédier aux délais d'attente parfois interminables (50 jours en moyenne) pour avoir un rendez-vous dermato.

L'application se propose de déterminer le degré de gravité du problème constaté et de donner un premier avis médical rapide aux patients souvent paniqués. L'utilisateur prend deux photos de sa peau directement depuis l'application et décrit ses symptômes en répondant à un questionnaire. Il peut ensuite échanger avec un dermatologue, via un système de chat. « Trois patients sur quatre ont des pathologies bénignes et n'ont pas besoin de voir un dermato en urgence », fait valoir Antoine Bohuon. 

Le téléchargement de l'appli est gratuit, mais la demande de conseil médical est facturée 14,99 €, pour un suivi maximum de sept jours avec le spécialiste. Les médecins sont rémunérés sur la base de ce tarif – non remboursé – et qui pourrait évoluer.

4 500 téléchargements

À ce stade, trois dermatologues en France sont consultants pour Epiderm, mais cinq autres spécialistes, basés à l'étranger, devraient suivre, aux États-Unis, en Angleterre, et en Italie. 

Epiderm revendique déjà 4 500 utilisateurs et environ trois patients par jour dont 25 % viennent du Québec, « où les problèmes d'accès aux soins spécialisés sont encore plus importants qu'en France », constate le directeur d'Epiderm.

La plupart des patients sont localisés en Île-de-France ou dans des zones plus rurales. « La moyenne d'âge est de 38 ans, avec une grande diversité de pathologies », déclare Antoine Bohuon, qui souligne que ce service n'a pas pour vocation de remplacer les consultations avec les dermatologues.


Source : lequotidiendumedecin.fr