Peu connue en France, la médecine évolutionniste ou darwinienne – en référence au Dr Erasmus Darwin, grand-père de Charles – est l’application des principes de la théorie de l'évolution aux questions relatives à la santé et aux pathologies.
Maître de conférences à la chaire de paléoanthropologie et préhistoire du Collège de France, Pascal Picq a défriché le champ de la médecine évolutionniste lors d'une conférence à l'initiative du Groupe Pasteur Mutualité. Révolutionnaire, le concept explore des univers nouveaux autour de la médecine dite « 4P » (prédictive, personnalisée, participative, préventive) et propose « de nouvelles compréhensions des relations entre les hommes et leurs maladies », explique Pascal Picq. Le mouvement s'inscrit dans une perspective historique et prospective qui dépasse la relation médecin/patient et l'action soignante des seuls praticiens.
Coévolution
L'auteur de « Qui va prendre le pouvoir ? Les grands singes, les hommes politiques ou les robots » (Odile Jacob) invite ses contemporains à « changer de paradigme ». Pascal Picq appelle à imaginer la médecine de demain en gardant à l'esprit la coévolution entre, d'une part, notre biologie, notre physiologie et nos capacités cognitives et, d'autre part, notre environnement (technique, culturel, etc.). Plutôt que de remettre nos origines au goût du jour en créant le régime « paleo » (une « bêtise » pour le conférencier), Pascal Picq exhorte en particulier le corps médical à ne jamais faire l'impasse sur le lien entre nos conditions de vie et certaines pathologies (tuberculose, obésité, etc.).
« La médecine évolutionniste nous enseigne qu'il vaut mieux coévoluer avec des maladies que l'on sait soigner que de les éradiquer au risque d'en favoriser d'autres, anticipe même Pascal Picq. Voilà qui pose une vraie question stratégique pour l'innovation thérapeutique ».
Protection de l’enfance : Catherine Vautrin affiche ses ambitions pour une « nouvelle impulsion »
Dr Joëlle Belaïsch-Allart : « S’il faut respecter le non-désir d’enfant, le renoncement à la parentalité doit interpeller »
Visite médicale d’aptitude à la conduite : le permis à vie de nouveau sur la sellette
Le dispositif Mon soutien psy peine à convaincre, la Cnam relance l’offensive com’