Ni le théâtre géographique de ce fait divers – le Pakistan –, ni l'implication de deux médecins dans le trafic en cause ne sont, hélas, surprenants.
Reste que le récit des événements ressemble à un polar glaçant.
Samedi dernier, dans un quartier chic de Lahore, l'agence fédérale d'investigation du Pendjab a bien choisi son moment, après des mois de traque, pour perquisitionner une villa suspecte. Investissant les lieux par surprise, son groupe d'intervention tombe sur un homme alité qui leur explique avoir vendu un de ses reins pour 150 000 roupies (1 300 euros). Des médecins, poursuit le donneur, sont en train d'implanter un patient étranger dans une pièce voisine. De fait, deux praticiens (identifiés par la suite comme attachés à l'hôpital de Lahore) sont pris en flagrant délit, en pleine opération – ils perdent d'ailleurs leurs moyens et ne parviennent pas à boucler l'intervention ; leurs patients, donneur et receveur, doivent être évacués vers l'hôpital le plus proche.
Le lendemain, deux étrangers sont arrêtés dans un hôtel de la région, qui devaient subir une transplantation d'organe au cours des prochains jours.
Selon les autorités pakistanaises, le trafic ainsi mis au jour durait depuis plusieurs années et la plupart des clients de ces interventions sauvages étaient des étrangers, venus en particulier des riches pays du Golfe.
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