Le parlement italien a approuvé jeudi soir le projet de loi sur le testament biologique ou dispositions de fin de vie par 326 voix contre 37 défavorables et 7 abstentions.
Pour entrer en vigueur, le texte devra être également approuvé par le Sénat. La date du vote n’a pas encore été fixée mais selon les prévisions de certains sénateurs, la discussion devrait être bouclée d’ici fin mai. Le document approuvé par les députés huit ans après le dépôt au parlement d’un premier projet de loi sur la fin de vie, introduit la possibilité pour les patients, de refuser les thérapies comme l’alimentation et l’hydratation artificielle. Il interdit aussi l’acharnement thérapeutique pour les patients atteints de maladies graves, incurables et en phase terminale.
Sédation profonde et continue
Dans ce cas, le texte autorise le recours à la sédation profonde et continue en cas de douleurs réfractaires. L’objectif de cette partie du dispositif est d’accorder aux patients le droit de sombrer dans l’inconscience jusqu’au moment du décès mais sans parler d’euthanasie, de nombreux députés refusant d’insérer cette possibilité dans la loi sur la fin de vie.
Enfin, le texte accorde la possibilité aux praticiens objecteurs de conscience de refuser de débrancher un malade. Il décharge également les praticiens de toutes responsabilités civile et pénale, le médecin traitant devant respecter la volonté du patient. D’un point de vue « administratif », toute personne majeure pourra exprimer ses volontés par écrit ou par enregistrement vidéo. Les personnes handicapées pourront utiliser tous les types de supports technologiques leur permettant d’indiquer leurs volontés.
Ces décisions devront être authentifiées par un employé de la commune de résidence des personnes puis transcrites dans un registre spécial ou déposés auprès des structures sanitaires de la région d’appartenance. Elles ne seront pas irrévocables et pourront être modifiées.
La bataille ne fait que commencer
Autre point important : le tuteur légal ou un membre de la famille proche pourra prendre une décision pour les personnes déclarées en incapacité et les mineurs. L’approbation de ce texte de loi a suscité la colère du monde catholique toutes convictions politiques confondues. « La bataille ne fait que commencer, certains veulent inscrire l’euthanasie dans le droit italien et de la façon la plus barbare qu’il soit : en laissant mourir les patients de soif et de faim », estime la députée démocrate Donata Lenzi. Et en Campanie, les cloches ont sonné le glas. Une façon pour les curés de plusieurs paroisses, de protester contre l’adoption du texte sur la fin de vie.
Transition de genre : la Cpam du Bas-Rhin devant la justice
Plus de 3 700 décès en France liés à la chaleur en 2024, un bilan moins lourd que les deux étés précédents
Affaire Le Scouarnec : l'Ordre des médecins accusé une fois de plus de corporatisme
Procès Le Scouarnec : la Ciivise appelle à mettre fin aux « silences » qui permettent les crimes