« LES MÉDECINS sont prêts. Beaucoup d’entre eux ont suivi une FMC spéciale pandémie grippale, rappelle le Pr Houssin. Nous leur avons adressé l’an passé le guide « Repères pour votre pratique »,avec toute une série de documents techniques. Ils ont reçu samedi un message DGS Urgent, qui fait le point sur l’accélération brutale des derniers événements au Mexique, du moins pour les 32 000 professionnels qui sont inscrits sur notre base de données, ainsi que pour les 60 000 praticiens qui figurent sur le RSS (Réseau santé sociale). » À ce propos, le DGS insiste, dans le contexte de crise sanitaire où nous sommes, sur la nécessité pour tous les praticiens de figurer sur la base de données de la direction générale de la Santé. (Ils peuvent s’inscrire en quelques clics sur le site du ministère : sante-sports.gouv.fr, rubrique « s’abonner à DGS Urgence », en renseignant leur numéro ADELI).
Consulter la fiche D1
Un autre outil est destiné aux médecins : le site grippeaviaire.gouv.fr. La fiche D1 doit être consultée en priorité, qui détaille la conduite à tenir en présence d’un malade ou d’une personne suspectée d’être contaminée en période d’alerte pandémique. Cette fiche stipule qu’ « en plus de son activité de soins, le médecin en charge du patient recueille les informations cliniques sur les symptômes et les caractéristiques du cas, ainsi que des informations additionnelles à visée épidémiologique destinées à faciliter l’action de l’InVS/CIRE et de la DDASS concernant le cas et son entourage. » La même fiche précise encore qu’en situations 4 et 5 débutantes - cas humains isolés à l’étranger ou en France, avec transmission interhumaine limitée à un virus mal adapté à l’homme (4) et larges foyers de cas groupés non maîtrisés à l’étranger (5A) -, « les personnes doivent être, de préférence, hospitalisées pour éviter une diffusion dans la population générale et assurer des investigations détaillées. » La dernière mise à jour de cette fiche date de mars 2008 et le Pr Houssin juge qu’elle est adaptée à la situation actuelle.
Si les médecins sont appelés à jouer pleinement leur rôle, le SAMU-centre 15 constitue l’interlocuteur prioritaire du cas suspect, puisque lui incombent la notification et la gestion locales des cas, en association avec la médecine ambulatoire, les établissements et de santé et les administrations sanitaires. Ce sont ces centres 15 qui identifient les hôpitaux de référence, ainsi que la quinzaine de laboratoires L3 en charge des tests de détection.
Le DGS entend engager une large concertation avec l’ensemble des acteurs concernés par l’épidémie : hier, il recevait les représentants des praticiens hospitaliers, ainsi que des GROG et des médecins sentinelles. Les responsables des URML suivront, avant la fin de la semaine.
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