« C’est une façon pour moi de laver mon honneur et de reprendre le cours de ma vie ». L’ex-ministre de la Santé a exprimé son soulagement après l’annulation de sa mise en examen pour mise en danger de la vie d’autrui dans l’enquête sur la gestion de l’épidémie de Covid. Invitée de la Matinale de RMC, Agnès Buzyn prenait publiquement la parole pour la première fois depuis cette décision de la Cour de Cassation prononcée en janvier dernier.
Sur RMC, l’ex-présidente de l’Inca s’est d'abord longuement exprimée sur le cancer, à l’occasion de la Journée mondiale de la maladie, avant de revenir sur sa mise en cause dans la crise du Covid. Malgré les attaques dont elle a été la cible, elle ne garde « aucune amertume » de cette époque.
« Une grande solitude »
Elle revient notamment sur ses propos rapportés par « Le Monde » en octobre dernier, souvent interprétés comme une mise en cause du gouvernement d’Édouard Philippe, qui aurait été sourd à ses alertes face aux risques de l’épidémie. « Quand je dis tout le monde s’en foutait, c’était les experts », et non pas le gouvernement qui était ciblé, affirme Agnès Buzyn. « J’ai eu un sentiment, à cette période-là, d’une grande solitude puisque j’ai eu l’impression que la prise de conscience par les experts médicaux et scientifiques à l’époque a été tardive, y compris par l’OMS », a-t-elle ajouté.
La médecin, aujourd’hui membre de la Cour des comptes, n’exclut pas un retour en politique. « Je verrai ce que l’avenir me propose, confie Agnès Buzyn, mais je pense que l’engagement est important, il est important d’oser, de faire valoir ses convictions. »
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