Le régime social des indépendants (RSI) a essuyé de nombreuses critiques ces dernières années. En 2012, un rapport au vitriol de la Cour des comptes avait mis au jour les dysfonctionnements du deuxième régime de protection sociale de France, qui couvre 6,8 millions de personnes. Rebelote en 2015 avec le rapport Verdier. La même année, le RSI a même subi des manifestations d'affiliés.
Des réformes nécessaires ont été engagées et vont se poursuivre, ont annoncé vendredi 8 avril, Gérard Quevillon, président national du RSI, et Stéphane Seiller, son directeur général.
Depuis le début de l'année, « 20 engagements pour la qualité du service » ont été pris, et 13 sont déjà tenus, assurent les dirigeants. Le RSI s'engage ainsi à répondre au téléphone à ses assurés en continu toute la semaine de 8 heures à 17 heures ; à ajuster le calcul des cotisations dès communication des revenus des assurés ; ou encore à donner une réponse sous 15 jours à toute demande de délai de paiement.
Plus proche des assurés
Le RSI a par ailleurs réinternalisé l'accueil téléphonique, jusque-là sous-traité. Pour les appels relatifs aux cotisations, le taux de décroché est passé de 84,2 % à 89 %. 80 salariés supplémentaires ont été embauchés pour répondre aux assurés.
La simplification du calendrier des cotisations est en route. Elles sont désormais payées sur la base des revenus de l'année précédente, alors que l'année de référence était auparavant n-2. Et pour les assurés ayant trop versé, 85 % des remboursements ont été faits avant l'été en 2015 (contre 30 % en 2014).
La clarté est revendiquée. Depuis le début de l'année, les assurés peuvent, lors de leur déclaration de revenus en ligne, connaître l'évaluation du montant de leurs cotisations pour l'année en cours, ainsi que le montant de leurs droits acquis pour la retraite.
Enfin, suite à la dernière loi de financement de la sécurité sociale, quelque 300 000 artisans et commerçants indépendants aux plus faibles revenus bénéficieront de trois trimestres de retraite validés par année, au lieu de deux précédemment. Gérard Quevillon s'est engagé à ce que quatre trimestres soient validés chaque année avant la fin de son mandat.
Parallèlement, le RSI rationalise son mode de fonctionnement. D'ici 2019, les 25 caisses métropolitaines se regrouperont en seulement 9 caisses, tout en conservant les 315 points d'accueil du public.
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