Le Syndicat national des jeunes médecins généralistes (SNJMG) a eu la désagréable surprise d'être mis à la porte lors de la procédure de choix de stages des internes de médecine générale qui se déroulait ce jeudi dans des locaux du 18e arrondissement de Paris.
Piquée au vif, la présidente du syndicat, le Dr Émilie Frelat, n'en revient toujours pas. « Nous sommes arrivés la veille de la procédure pour déposer nos affaires. Des membres de l'agence régionale de santé d'Ile-de-France nous ont expressément signifié que notre syndicat n'était pas accepté dans ce bâtiment », explique-t-elle au « Quotidien ».
Comme à chaque semestre, les internes d'une même spécialité se réunissent pour choisir leur futur stage. En Ile-de-France, les généralistes ont entamé la procédure ce jeudi. Elle terminera le 11 octobre prochain.
Déni de democratie et censure syndicale : le responsable de @ARS_IDF met à la rue le @SNJMG aux choix d' #internat de Paris ! pic.twitter.com/S2DptRLwqA
— Syndicat Jeunes MG (@SNJMG) 5 octobre 2017
Le SNJMG avait déjà rencontré un problème analogue lors du précédent semestre. En mars dernier, le SNJMG avait envoyé un mail à l'ARS Ile-de-France pour les prévenir de sa présence « comme chaque année » à la procédure de choix des stages. « L'un des responsables de l'ARS nous avait interdit l'accès, poursuit le Dr Frelat. Finalement, avec la mobilisation du Collège national des généralistes enseignants (CNGE), notre droit avait été reconnu. »
La représentativité du syndicat remise en cause
Mais cette fois-ci, l'ARS Ile-de-France a estimé que « les textes légaux n'étaient pas clairs » et qu'elle refusait leur entrée.
Ce qui écœure encore plus le syndicat, c'est la justification de l'institution. « Elle a ajouté que nous n'étions pas représentatifs et qu'un seul syndicat de médecins généralistes l'était. Nous avons fait appel au ministère et aux syndicats seniors dans la journée », ajoute le Dr Frelat.
Dans un communiqué, la structure précise être représentative et reconnue depuis 1994.
Pour le Dr Frelat, l'absence de son syndicat est une aberration. « Ça fait 20 ans que le SNJMG suit et accompagne la procédure de choix des internes en médecine générale, explique-t-elle. Les internes ont besoin de conseils, sur leur droit au cours de l'internat, parfois ce sont des questions très spécifiques par exemple sur le congé maternité. »
Selon elle, pour cette première journée de procédure, les internes ont dû prendre leur mal en patience. « L'ARS n'avait pas la bonne liste d'appel. Les internes ont attendu une heure avant de pouvoir commencer la procédure », déplore-t-elle.
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