Les relations entre les établissements privés et leurs agences régionales de santé (ARS) ne sont pas au beau fixe. Un sondage réalisé par IPSOS* à l'occasion de la convention 2016 de la FHP MCO met en lumière le ressenti globalement négatif des patrons de clinique assez critiques sur leurs relations avec les ARS. Et peu optimistes sur ce terrain.
Ce jugement se traduit dans les notes de satisfaction générale attribuées aux ARS. 43 % des répondants leur donnent une note entre zéro et quatre, 32 % une note entre cinq et sept, et 36 % une note entre huit et dix. Moyenne obtenue : 5,8 sur 10…
Noms d'oiseaux
Invités à qualifier leur ARS, les patrons de clinique privilégient le terme de « bureaucratique », cité par 65 % des sondés, suivi d'« inéquitable » (51 %), « chronophage » (50 %) et « opaque » (40 %). En bas de tableau, on trouve « ouverte au changement » (7 %), « force de proposition » (4 %), et « objective » (3 %). Le ton est donné.
Le fossé entre les cliniques et les ARS se traduit à plusieurs étages : 52 % des directeurs estiment ainsi que le mode de fonctionnement de leur ARS est « difficile à comprendre ». À l’inverse, seuls 26 % d'entre eux jugent que l'ARS est « un soutien pour le développement de leur établissement ». Et 21 % assurent que l'agence les consulte avant de prendre une décision qui les concerne. Mais surtout 3 % seulement des patrons de clinique estiment qu'en matière de subventions les établissements privés bénéficient du même traitement de la part de leur ARS que le secteur public.
Sur certains items, les jugements sont plus modérés. La qualité des échanges entre les établissements et leur ARS reçoit une note moyenne de 6,2 sur 10. La pertinence des informations demandées par l'ARS écope d'un passable 5,4. En revanche, la transparence des décisions prises par les ARS reçoit la note médiocre de 4,2.
Disparités régionales
La transparence des décisions prises par les ARS est différemment appréciée par les responsables d'établissement d'Alsace-Champagne/Ardenne-Lorraine (6,4 sur 10), de Normandie (4) ou des Pays de la Loire (2,6). Ces écarts régionaux de perception se retrouvent au sujet de l'équité public/privé des ARS.
* Sondage réalisé en ligne du 22 mars au 26 avril auprès de 201 responsables d'établissements de soins privés.
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