Dans le cadre de son « itinérance commémorative » dans les régions Grand-Est et Hauts-de-France depuis dimanche, à l'occasion du centenaire de l'armistice, Emmanuel Macron a fait étape mercredi après-midi dans la commune de Rozoy-sur-Serre (Aisne).
Au programme, une visite de l'établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) et une table ronde avec les professionnels de santé locaux pour y discuter dépendance, maintien à domicile et maisons de santé pluriprofessionnelles.
Poignée de main entre Emmanuel Macron et Xavier Bertrand, en marge de la visite de l'Ephad de Rozoy-sur-Serre dans l'Aisne.
— Paris Match (@ParisMatch) 7 novembre 2018
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Emmanuel Macron en conversation avec. des infirmières et aide-soignantes de l’Epahd de Rozoy sur Serre (Aisne) : « Alors quels sont vos problèmes ? » pic.twitter.com/WSaifJ8Y7f
— Gilles Grandpierre (@Grossestein) 7 novembre 2018
Autour du président de la République, accompagné d'Agnès Buzyn, étaient réunis la directrice de l'EHPAD, l'infirmière coordinatrice de l'Aide à domicile en milieu rural (ADMR) ainsi qu'un médecin et un infirmier de la maison médicale de Rozoy-sur-Serre.
Les associations de libéraux en quête de connaissance
Invité à prendre la parole, le Dr Aymeric Deballon, un des deux généralistes de la maison médicale de Rozoy-sur-Serre, en a profité pour attirer l'attention du président de la République sur les associations de professionnels de santé libéraux qui font vivre le territoire. « Elles ont un vrai rôle à jouer dans la structuration de l'offre de soins mais sont encore trop peu reconnues », regrette le Dr Deballon.
Président de l'Association des professionnels de santé libéraux de Rozoy-sur-Serre, il explique les difficultés à faire financer la maison médicale dans laquelle il exerce aujourd'hui. « En 2011, l'ARS a refusé de financer le projet car j'étais le seul médecin » explique-t-il, « c'est finalement la mairie qui l'a fait grâce à l'impulsion de l'association ».
Également membre actif de l'Association des médecins du Rethelois qui organise la formation continue sur la région, il vante les bienfaits du réseau de médecins que cela peut créer. « Ce sont un peu les prémices des CPTS [communautés professionnelles territoriales de santé, NDLR] qu'ils veulent mettre en place », s'amuse le médecin.
Le déroulé du plan santé
Avec seulement « 2 minutes » de temps de parole pour s'adresser à Emmanuel Macron, le Dr Deballon est allé droit au but : « Je lui ai demandé de faire de l'appartenance à une association pluriprofessionnelle un critère pris en compte dans le calcul de la ROSP [rémunération sur objectifs de santé publique] et de nous accorder des points DPC pour la formation mise en place. » Sans surprise, le médecin n'a pas obtenu de réponse d'Emmanuel Macron.
« De toute manière, je ne m'attendais à rien, il a déroulé son plan santé et c'est logique, on ne peut pas lui reprocher », lâche-t-il, bon joueur. À l’inverse, le généraliste de Rozoy-sur-Serre aurait aimé pouvoir échanger avec la ministre de la Santé à l'issue de la table ronde. En vain, « elle n'est pas apparue très demandeuse d'échange avec les professionnels de santé présents ».
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