La volonté de la CNAM d’enrayer la croissance du poste des indemnités journalières, et en particulier de rappeler à l’ordre les médecins qui prescrivent à la fois « plus d’arrêts et des arrêts plus longs que leurs confrères » (à patientèle comparable), ne laisse pas la profession indifférente.
« Le médecin généraliste est une nouvelle fois montré du doigt par la Sécurité sociale pour ses prescriptions d’indemnités journalières », déplore MG France qui dénonce cette « mauvaise habitude des pouvoirs publics ».
Le syndicat de généralistes fait valoir que la crise économique entraîne une « pression croissante » sur les salariés et que le recul de l’âge de départ en retraite « commence à faire sentir ses effets ». Dès lors, il ne faut pas s’étonner de voir augmenter la durée des arrêts maladie dus à des syndromes dépressifs et à des troubles musculo-squelettiques, suggère MG France.
Le médecin traitant, amortisseur social ?
Quant à la prescription d’arrêts de longue durée (supérieurs à six mois) et d’antidépresseurs, MG France souligne que la France présente l’un des plus forts taux de suicide en Europe et que la souffrance au travail est « une réalité de plus en plus reconnue ». Le syndicat met donc en avant le rôle d’« amortisseur social » du médecin généraliste traitant. « À trop surcharger la machine et ses amortisseurs fatigués, le virage ambulatoire annoncé pourrait se terminer dans le fossé, ironise MG France. Les médecins généralistes exigent plus de reconnaissance et moins de stigmatisation. »
Décès de Roland Mehl, fondateur du prix Galien
Fraude à la Sécu : un couple de médecins accusé d’avoir détourné un million d’euros
Des personnalités demandent l'entrée au Panthéon de la psychiatre et résistante Adélaïde Hautval
Sur les réseaux sociaux, le retour en force du culte de la maigreur fait des ravages