Des cellules souches embryonnaires capables de se diviser alors qu'elles ne contiennent qu'une seule copie du génome. Une étude israëlo-américaine publié dans « Nature » explique comment des scientifiques ont réussi à les fabriquer.
Des expériences précédentes pour générer des cellules souches grâce à des ovules avaient abouti à des cellules diploïdes. Cette fois, les chercheurs ont déclenché les divisions cellulaires d'un ovule non fécondé. Ils ont ensuite visualisé l'ADN présent dans les cellules grâce à un fluorochrome et ils ont isolé celles qui étaient haploïdes. Les résultats montrent que ces cellules sont pluripotentes bien qu'elles ne possèdent qu'un seul exemplaire de chaque chromosome. Elles peuvent se différencier en plusieurs types cellulaires comme des neurones ou des cellules pancréatiques.
Un outil pour la recherche
« Cette étude nous a donné un nouveau type de cellules humaines qui auront un impact en génétique humaine et dans les recherches médicales », se félicite le Pr Nissim Benvenisty, un des auteurs. Les spécialistes ont démontré que ces cellules seraient un outil important pour le criblage génétique. Un seul gène peut être touché pour que l'on voit un effet, ce qui facilite les analyses génétiques dans le domaine biomédical comme pour la recherche sur le cancer ou la médecine régénérative. « Un des plus grands avantages d'utiliser des cellules humaines haploïdes, c'est que c'est beaucoup plus facile de façonner leurs gènes », explique Ido Sagi un étudiant en doctorat qui a participé aux recherches. Dans les cellules diploïdes, détecter les effets biologiques d'une mutation récessive est difficile parce que l'autre copie du gène est normale et sert de sauvegarde.
Puisque ces cellules souches sont génétiquement identiques à l'ovule donneur, elles pourront aussi être utilisées dans le développement de thérapies pour des maladies comme le diabète ou la cécité. Pour le Pr Benvenisty, ces cellules auront aussi un intérêt « pour améliorer nos connaissances sur le développement humain », et aideront les chercheurs à comprendre « pourquoi nous nous reproduisons sexuellement plutôt que de provenir d'un seul parent ».
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