L'accès aux soins et les déserts médicaux seront sans aucun doute les dossiers politiques chauds de la rentrée. Outre la grande conférence des parties prenantes en santé qui doit évoquer ces sujets en septembre, deux groupes de travail parlementaires « transpartisans » concurrents ont décidé de s'y consacrer sans attendre.
Un premier a été créé par le député socialiste de la Mayenne, Guillaume Garot, auteur de plusieurs propositions de loi au fil des années proposant la coercition à l'installation (dont la dernière en date a été rejetée, début janvier).
Composé d'une quarantaine de députés de droite comme de gauche mais sans le Rassemblement national, ce groupe s'est réuni pour la première fois ce mercredi 20 juillet, « déterminé à faire adopter des mesures efficaces ». « La réunion a été très constructive, elle a montré une vraie convergence de vues, notamment sur la régulation à l'installation, et une volonté de dépasser les clivages pour avancer et aboutir rapidement », a indiqué Guillaume Garot au « Quotidien ». Les députés pourraient évoquer la semaine prochaine la coercition à l'installation, afin de vérifier si leurs orientations convergent également « vers ce levier ».
Esprit de coconstruction
Le groupe se réunira une fois par semaine, le mercredi, et des temps d’échanges seront « rapidement organisés » avec les représentants des médecins et professionnels de santé, des usagers et des collectivités locales, précise le député. Les parlementaires du Sénat seront eux aussi associés à cette démarche. L'objectif affiché par l'ancien maire de Laval est clair : formuler des propositions « fortes et partagées » qui pourront nourrir le prochain projet de loi de financement de la Sécu (PLFSS), voire une proposition de loi commune.
Mais le Mayennais ne sera pas le seul à œuvrer sur la désertification. Le bureau de la commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale, a lui aussi annoncé la création d'un groupe de travail, toujours transpartisan et sur le même thème, « dans un esprit de coconstruction de la loi ». Cette équipe engagée sur les questions d’accès aux soins « contribuera également aux travaux de la conférence des parties prenantes », ont annoncé Fadila Khattabi et Stéphanie Rist, respectivement présidente et rapporteure générale de la commission, toutes deux de la majorité.
Ce second groupe de travail sera composé d'au moins « un membre de chaque groupe politique » de l'hémicycle, précise-t-on au « Quotidien », dans le respect de l’équilibre entre la majorité et les oppositions. Ils seront chacun coprésidés par un député de la majorité et de l’opposition et se réuniront à partir de septembre.
Ce groupe sera amené là aussi à présenter ses conclusions avant l'examen du PLFSS à l’automne « afin d’en alimenter les travaux parlementaires ».
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