Coqueluche, rougeole-oreillons-rubéole, grippe, varicelle

Être mère et à jour dans ses vaccins

Publié le 07/03/2013
Article réservé aux abonnés
1362743683413753_IMG_100067_HR.jpg

1362743683413753_IMG_100067_HR.jpg
Crédit photo : BSIP

1362743680413752_IMG_100046_HR.jpg

1362743680413752_IMG_100046_HR.jpg
Crédit photo : BSIP

• Coqueluche

La vaccination contre la coqueluche est recommandée au moins une fois dans la vie adulte, à l’âge de 26-28 ans, précise le calendrier vaccinal, en remplaçant le rappel décennal dTPolio par une vaccination dTcaPolio. Chez les mères de jeunes nourrissons, la mise à jour de cette vaccination est impérative pour protéger l’enfant car celui-ci ne sera immunisé qu’après la 2e, voire la 3e, injection de vaccin. L’allaitement n’est pas une contre indication au vaccin dTcaPolio.

• Rougeole oreillons rubéole

La vaccination ROR est également une priorité, surtout dans la situation épidémique que connaît la France depuis 2008, avec de nombreux cas dans la tranche d’âge 20-30 ans. La vaccination ROR en deux doses est ainsi recommandée chez toute personne née depuis 1980. Elle est contre indiquée pendant la grossesse. Chez les jeunes mères qui n’ont reçu qu’une seule dose de ROR auparavant, la deuxième dose doit être proposée en post-partum immédiat. En cas d’allaitement, les recommandations manquent de précision. Dans les RCP des vaccins ROR, l’allaitement n’est pas mentionné comme une contre-indication mais comme une précaution.

Le Haut Conseil de la Santé Publique précise dans le calendrier vaccinal que les femmes non immunisées cotre la rubéole doivent recevoir une dose de vaccin ROR (le vaccin rubéoleux seul n’est plus commercialisé) immédiatement après l’accouchement, sans donner de précision sur l’attitude à adopter chez les femmes qui allaitent. Pour le Dr Dommergues, « considérant le risque majoré de rougeole grave chez l’adulte, le risque également important de rougeole sévère, voire gravissime, chez le nourrisson de moins de 1 an contaminé par sa mère et le fait que, dans certains pays, la Suisse et les États-Unis notamment, les femmes qui allaitent sont vaccinées si nécessaire sans qu’il soit fait mention d’effets indésirables chez les nourrissons, la balance bénéfice/risque paraît être largement en faveur de la vaccination chez les femmes qui allaitent ».

• Grippe

La vaccination contre la grippe est recommandée, comme pour l’ensemble de la population, chez les femmes présentant certaines pathologies. Elle l’est également chez les femmes enceintes, quel que soit le trimestre de la grossesse, à la fois pour protéger la future mère car la grossesse est un facteur de risque de grippe sévère et pour protéger l’enfant au moins pendant les six premiers mois de vie grâce au passage transplacentaire des anticorps maternels.

• Varicelle

Enfin la vaccination varicelle (en deux doses à un mois d’intervalle) doit être proposée en post-partum chez les femmes sans antécédent clinique de varicelle. Il est bien entendu préférable de la faire avant toute grossesse, après un test de grossesse négatif et sous couvert d’une contraception efficace de trois mois après chaque dose.

 Dr HÉLÈNE COLLIGNON

Source : Le Quotidien du Médecin: 9224