François Hollande a demandé une enquête dès samedi pour comprendre les circonstances de la mort du bébé sur l’autoroute. Le chef de l’Etat a lui-même fait le lien avec le notion de désert médical.
Le jour même, l’ARS de Midi-Pyrénées déployait une cellule de crise, et dépêchait sur place...six médecins inspecteurs. Leurs conclusions sont attendues cette semaine.
Comment expliquer ce drame ? Le cas n’est-il pas très particulier ? Le président du réseau périnatalité en Midi-Pyrénées, au fait d’une partie du dossier, affirmait lundi : « Cela n’a rien à voir avec un problème d’éloignement géographique ». Et le Dr Jean Thévenot de citer un autre débat, à ses yeux fondamental : l’orientation des grossesses à risque. « Il ne peut pas y avoir des maternités partout, reprend l’obstétricien. Ce qu’il faut, c’est organiser la prise en charge en amont, par l’amélioration des routes, le recours aux hélicoptères, l’installation d’hôtels à proximité des hôpitaux. Avant-hier, j’ai accouché une femme de 43 ans dont le col était ouvert dès le 6e mois. C’était son premier enfant. Face à ce risque majeur de naissance prématurée, la patiente avait été hospitalisée les trois derniers mois ». Un choix sécurisant, coûteux certes, mais toujours moins onéreux pour la société qu’un accident à la naissance.
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