Le maire Les Républicains de Fontainebleau (Seine-et-Marne) fait face à une fronde sur son projet de fusionner au 1er janvier 2017 l'hôpital de sa ville à ceux de Nemours et Montereau, distants de quelque 20 kilomètres.
Frédéric Valletoux, par ailleurs président de la Fédération hospitalière de France (FHF), est confronté au collectif de défense de l'hôpital public de Fontainebleau, très vindicatif à son encontre.
Dans un communiqué de presse, les opposants au projet pointent sa « défaillance » lors du débat sur le sujet au conseil municipal du 15 février. Ils dénoncent une fusion « forcée, sans vision et sans avenir » des trois établissements.
« Tout cela laisse l'impression d'une fusion purement administrative, sans perspective, sans aucune considération médicale et amélioration du service public ».
Enfonçant le clou, le collectif, mobilisé depuis plusieurs mois, condamne les « diminutions de moyens déjà programmées », « la réduction du personnel, la vente du patrimoine » qui vont avec ce nouvel établissement hospitalier multisites, créé pour remédier aux difficultés de chaque hôpital.
Les contestataires appellent élus et population à se mobiliser au sein d'« États généraux participatifs de la santé du Sud 77 ».
Attractivité amplifiée
Président du conseil de surveillance de l'hôpital de Fontainebleau, Frédéric Valletoux ne s'en laisse pas conter.
Contacté par le « Quotidien », le maire vilipende un mouvement de contestation de « trois ou quatre personnes, opposées depuis dix ans à tout projet touchant l'hôpital ».
« Cette fusion a été votée à l'unanimité par les trois commissions médicales d'établissement (CME), par les commissions infirmières et les directoires, appuie Frédéric Valletoux. Les conseils municipaux sont en train de faire de même. En conseil de surveillance, seuls les non médicaux ont voté contre. Pas un praticien n'est contre ! Pas un élu n'est contre ! C'est un projet vertueux accepté par tous. »
Agacé par ces attaques, l'élu persiste et signe : « Avec ce projet, nous avons déjà plus de facilité à recruter des personnels, notamment en radiologie et en imagerie. Cette fusion est au bénéfice des établissements, qui s'en trouvent renforcés. »
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