Comment libérer du temps médical pour les soignants ? Alors que le président de la République Emmanuel Macron a annoncé vouloir sortir de la tarification à l'activité (T2A) dès le prochain projet de loi de financement de la sécurité sociale, l'Agence nationale de la performance sanitaire et médico-sociale (Anap) propose un outil pour objectiver et analyser les besoins des unités ou des services et les contraintes temporelles qui pèsent sur elles. Et ainsi pouvoir penser d'autres modes d'organisation, voire, faciliter les arbitrages de l'institution en matière d'affectation et de recrutement des ressources.
« Le temps médical est une donnée rare compte tenu de la démographie médicale et des besoins de santé. L’outil de l’Anap, adaptable à toutes les équipes, est une étape indispensable pour toute démarche d’optimisation », affirme le Dr Francis Fellinger, conseiller médical à l’Anap. « Il doit permettre d’optimiser les organisations en fonction des effectifs médicaux existants mais surtout de pouvoir mieux évaluer les effectifs nécessaires à une réponse adaptée à l’ensemble des missions d’une équipe médicale », ajoute le Dr Thierry Godeau, président de la Conférence nationale des présidents de commission médicale d'établissement.
Rapide à mettre en place
L'Anap promet un outil rapide à mettre en place, en 2 à 4 réunions, simple à compléter (un tableau Excel), et adapté à toutes les situations, selon les modalités de décompte du temps de travail (demi-journées ou heures), la composition de l’équipe médicale, les activités médicales cliniques et non-cliniques, leur saisonnalité et répartition (hebdomadaire et quotidienne), les gardes, etc.
L'outil suppose de décrire une semaine type de l'équipe ; il évalue ensuite l'écart entre les besoins et le temps réellement disponible, ce qui ouvre la voie à des actions d'ajustement. Il peut ainsi aider à repenser l'organisation collégiale, corriger les incohérences, ou encore argumenter auprès de la hiérarchie sur le besoin en ressources médicales.
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