Lamine Gharbi, président de la Fédération de l’hospitalisation privée (FHP), ne compte pas baisser les bras face au projet de loi de santé de Marisol Touraine, a-t-il souligné ce mardi à l’ouverture de la convention de la FHP-MCO, à Paris. Campé sur ses positions, le président de la FHP regrette que « les valeurs de transparence, d’équité et de respect ne soient toujours pas au rendez-vous de cette loi », qui arrivera bientôt au Sénat (en commission fin juillet, en séance à la rentrée).
Il a appelé les cliniques à la vigilance maximale au sujet des futurs groupements hospitaliers de territoire (GHT), et a demandé davantage de transparence de la part des agences régionales de santé (ARS) dans l’attribution des ressources.
Surtout, il réclame toujours la remise à plat du nouveau service public hospitalier (SPH), dont les règles inscrites dans le projet de loi sont jugées discriminatoires par les cliniques (notamment l’interdiction de facturation des dépassements d’honoraires).
Mouvement unitaire à l’automne ?
Invités à débattre lors de cette convention, plusieurs représentants des médecins libéraux ont souhaité un mouvement « unitaire » à la rentrée. Le Dr Jean-Paul Hamon, président de la FMF, a épinglé le manque de mesures pour soutenir la démographie des médecins et a appelé à une « vraie réforme ». Le Dr Philippe Cuq, président du BLOC, souhaite toujours « un blocage sanitaire national, tous ensemble », seule façon, selon lui, de faire plier les politiques. « On est rentré dans une politique de guérilla », a souligné le Dr Pierre Levy, secrétaire général de la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF), citant les mouvements de Roanne ou de Nantes, autant de preuves du ras-le-bol de la profession.
Éric Henry, président du syndicat des médecins libéraux (SML), prépare déjà l’après-vote de la loi santé et souhaite obtenir une « abrogation » pure et simple du texte, à la faveur des élections présidentielles de 2017.
« Les cinq syndicats doivent rester unis autour d’une date et d’une action commune, avec un mot d’ordre commun », suggère Lamine Gharbi, notant que cette loi avait rallié tous les syndicats, « du jamais vu ».
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