Alors qu'on se dirige vers un probable report du second tour des municipales (*), en pleine crise sanitaire du coronavirus, tour d'horizon (non exhaustif) des principaux résultats dans le secteur de la santé.
À Paris, la maire PS Anne Hidalgo a distancé nettement à la fois l'ancienne garde des Sceaux, Rachida Dati et l'ex-ministre de la Santé, hématologue, Agnès Buzyn (LREM). Anne Hidalgo émarge à près de 30 %, Rachida Dati arrive en deuxième position à 23 %, et Agnès Buzyn troisième avec un peu plus de 17 %. La maire sortante peut envisager le second tour avec sérénité et engager les négociations avec les écologistes. Agnès Buzyn a annoncé dès lundi avoir décidé d'arrêter sa campagne, considérant qu'elle ne peut « être que médecin » désormais, et appelle tous les colistiers et militants de son parti à « rester chez eux ».
Elus, réélus
Plusieurs médecins et personnalités de la santé sont élus ou réélus dès le premier tour. A Antibes, le cardiologue Jean Leonetti (LR) passe avec 52,92 % des voix. Le généraliste Pierre Morange (DVD) l'emporte haut la main à Chambourcy avec 73 % des voix. Le Pr Philippe Juvin, chef des urgences de l'Hôpital européen Georges-Pompidou (HEGP, APHP) est plébiscité à la tête de La-Garenne-Colombes (Hauts-de-Seine) avec 76 % des voix. A Reims, le PH pharmacologue Arnaud Robinet (DVD) obtient 66,3 % des suffrages.
A Saint-Quentin, Xavier Bertrand (DVD), ex-ministre de la Santé, président de la région Hauts-de-France, était en deuxième position sur la liste victorieuse de la maire sortante Frédérique Macarez (DVD), réelue. Gérald Darmanin (UC), ministre de l'Action et des Comptes publics, l'emporte à Tourcoing avec 60,88 %.
En ballottage favorable
A Marseille, où deux praticiens étaient dans la course, c'est la généraliste Michèle Rubirola (Union de la gauche) qui a créé la surprise en devançant sa concurrente (LR) Martine Vassal, l'héritière du maire Jean-Claude Gaudin qui quitte son poste après 25 ans au pouvoir. Michèle Rubirola a obtenu sur l'ensemble de la ville, où le vote est divisé par secteurs, 23,4 % des suffrages (contre 22,3 % pour Mme Vassal). Le Pr Yvon Berland (LREM), PU-PH de néphrologie, qui portait les couleurs de la majorité présidentielle ans la cité phocéenne, a perdu son pari, très largement distancé (7,88 %).
Aux Pennes-Mirabeau (Bouches-du-Rhône), le généraliste sénateur Michel Amiel, qui vient de quitter LREM pour cause de 49-3 (aujourd'hui Divers Centre), vire en tête avec 40,97 % des suffrages.
Dans le Gard, au Grau-du-Roi, c'est le Dr Robert Crauste, médecin généraliste et maire sortant, qui devance largement (44,51 %) son confrère psychiatre, le Dr Charly Crespe (21,31 %).
A Montpellier, le maire divers gauche Philippe Saurel, chirurgien dentiste, est arrivé en tête avec 19, 1% mais il est talonné par le candidat PS Michaël Delafosse (16,6 %), avec une abstention record de 65,3 %.
Du côté des personnalités, Martine Aubry (PS), ex-ministre de l'Emploi et des Solidarités, maire PS sortante de Lille, est arrivée en tête du premier tour avec 29,8 % des voix, devant le candidat écolo Stéphane Baly qui signe un score historique (24,5 %) le plaçant en position de négocier.
A Fontainebleau, le patron de la Fédération hospitalière de France (FHF), Frédéric Valletoux, en route pour un troisième mandat, est largement en pôle position avec 48,84 % des suffrages.
En ballottage défavorable
A Lyon, le chirurgien urologue Georges Képénékian, actuel premier adjoint et président du conseil de surveillance des HCL, mais en rupture avec Gérard Collomb, arrive seulement quatrième avec 12 % des voix. Ce sont Les Verts qui se sont hissés aux portes du pouvoir en parvenant largement en tête du premier tour.
A Besançon, bastion socialiste, le Dr Eric Alauzet (Union centriste), généraliste acupuncteur et député LREM, est largement distancé avec 18,9 % des voix, loin derrière l'écologiste Anne Vignot (31,2 %), qui conduit une liste d'union de la gauche (PS, PC, EELV) et par le candidat LR (23,6 %).
A Biarritz, où le scrutin est marqué par un taux d'abstention proche des 60 %, le généraliste Guillaume Barucq (sans étiquette) « écolo et centriste » obtient deux fois moins de voix que la candidate LR Maider Arosteguy (31,47%).
(*) Mise à jour (17h45) : Édouard Philippe a proposé de reporter le second tour des municipales au 21 juin, ont affirmé des sources concordantes à l'AFP. Cette proposition a été faite à quelques heures de l'intervention du président Emmanuel Macron, qui s'adresse de nouveau aux Français dans le contexte de l'épidémie de coronavirus qui s'étend en France.
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