Le ministère de la Santé a agréé 23 établissements de formation en ostéopathie à la faveur de décisions parues ce jeudi 9 juillet au « Journal Officiel ».
Ces écoles ont été agréées pour cinq ans à compter du 1er septembre 2015 en vertu de la nouvelle réglementation entrée en vigueur fin 2014. Des instituts ont été reconnus dans plusieurs grandes villes de France dont Paris, Marseille, Lyon, Bordeaux, Lille, Rennes, Montpellier, Strasbourg ou Nantes...
Le ministère a rendu son verdict après avoir pris connaissance des avis rendus par une commission consultative nationale qui avait examiné les dossiers d’agrément de 37 établissements déposés depuis avril.
Les écoles ont été jugées sur 24 nouveaux critères portant sur l’organisation et la gouvernance de l’école, l’expérience de l’équipe pédagogique ou encore les capacités d’accueil (locaux dédiés exclusivement à la formation).
La durée du cursus des ostéopathes exclusifs a été considérablement allongée, passant de 2 660 heures minimum à 4 860 heures. Les décisions rendues par le ministère de la Santé précisent le nombre maximum d’étudiants que chaque établissement agréé peut accueillir.
Le remède à un marché saturé ?
Le Syndicat français des ostéopathes (SFDO) a salué « des décisions d’agrément ou de rejet justes et courageuses » qui marquent une nouvelle étape dans la refonte de la formation des ostéopathes entamée il y a deux ans.
L’ancienne réglementation datant de 2007 avait échoué à fixer un cadre stable et cohérent.
Un sévère rapport de l’Inspection générales des affaires sociales (IGAS) publié en 2012 avait achevé de convaincre les pouvoirs publics de l’urgence d’une réforme puisque 74 écoles avaient été agréées à l’époque par le ministère de la Santé et plus de 17 000 ostéopathes exerçaient en France (exclusifs, médecins, ou kinés), un effectif qui dépasse dorénavant les 22 000 professionnels.
Tout l’enjeu est de savoir si cette réforme permettra de réguler une profession dont le marché est aujourd’hui proche de la saturation.
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