Le secrétaire d’État chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Thierry Mandon, a donné ce matin le coup d’envoi du deuxième forum franco-mexicaine pour la recherche et l’innovation, au cours duquel les deux pays doivent renforcer leurs collaborations en signant 29 accords, lettres d’intentions, et autres conventions de coopération scientifiques.
La France est le troisième partenaire du Mexique en ce qui concerne les coopérations scientifiques. Plus de 200 projets de recherches sont menés conjointement par les deux pays, donnant lieu à 600 publications scientifiques. Cette cérémonie des signatures a eu lieu devant une nombreuse délégation mexicaine, arrivée dans les valises du président Enrique Peña Nieto, en visite à Paris à l’occasion du 14 juillet.
« La coopération universitaire et scientifique en la France et le Mexique a connu une croissance exponentielle ces dernières années, et constitue un des piliers des relations franco-mexicaines, a affirmé Thierry Mandon, les effets de cette coopération se fait sentir avec une mobilité spectaculaire des étudiants mexicains vers la France : entre janvier et avril 2015 le nombre d’étudiants venus faire leur master en France a augmenté de 55 % par rapport à la même période en 2014. »
Les assises franco-méxicaines de la santé
Les projets de coopération dans le domaine de la santé seront plus particulièrement détaillés vendredi à l’occasion des Assises franco-mexicaines de la santé qui se tiendront à l’Académie nationale de médecine. « Le but de ces assises, est de poursuivre les réflexions sur les thèmes de travail que les deux pays peuvent avoir en commun : la lutte contre l’obésité, le vieillissement, et la transposition au Mexique du modèle français de couverture sociale », détaille le président de l’Académie nationale de médecine, André-Laurent Parodi, organisateur des assises.
Ces thèmes n’ont pas été choisis par hasard. Le Mexique découvre en effet peu à peu les « bienfaits » du développement économique : augmentation de la prévalence de l’obésité, du diabète et des maladies du vieillissement.
Lors de ces assises, un accord de partenariat entre l’institut Pasteur de Paris et le ministère fédéral mexicain de la santé sera conclu, ainsi qu’une collaboration entre l’agence nationale de la sécurité du médicament et des produits de santé et la commission fédérale de protection des risques sanitaires. En 2013 un partenariat avait déjà été conclu entre les académies nationales de médecine et de chirurgie et leurs homologues mexicains. Une conséquence concrète sera la venue, au cours du mois de juillet, de jeunes médecins mexicains désireux de se former aux greffes hépatiques dans les hôpitaux de Lyon.
L’histoire d’amour entre médecins mexicains et français ne date pas d’hier. En 1964, dans le sillage de l’expédition du Mexique menée par l’armée de Napoléon III, les médecins militaires français ont fondé la première académie mexicaine de médecine. Les militaires sont partis, mais les médecins sont restés, ce qui explique que pendant très longtemps, des thèses de médecine ont été prononcées en français à 10 000 km de Paris.
Favoriser la mobilité étudiante
Les premiers accords signés ce matin couvrent un vaste éventail de domaine, de l’installation d’un observatoire franco-méxico-chinois pour l’étude de l’océan à la mise en place d’un laboratoire international associé d’étude agronomique.
L’enjeu principal restait néanmoins la mobilité ds étudiant avec la signature d’une convention entre Jean Loup Salzmann, président de la conférence des présidents d’université (CPU), le Dr Enrique Cabrero Mendoza, président du CONACYT (conseil national des sciences et des technologies), la maison universitaire franco-mexicaine, la conférence des directeurs des écoles françaises d’ingénieurs et Campus France. « Cette convention sert de base à toutes les déclinaisons signées individuellement par les universités françaises », précise Jean Loup Salzmann.
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