Xavier Bertrand a pris un risque : en annonçant bien avant la réunion d’aujourd’hui qu’il allait redonner confiance et espoirs aux médecins et au monde de la santé, il s’est donné une obligation de résultats. Dès lors, sa responsabilité est engagée.
L’homme part avec un a priori très favorable et a laissé de bons souvenirs lors de son précédent passage au ministère de la Santé. Mieux, le C à 23 euros qui entre en application en ce début de l’année – même si la décision a été annoncée bien avant le remaniement ministériel – est un atout dont pourra se servir ce négociateur habile. Pour autant, les temps ont changé. Les médecins veulent aujourd’hui du concret et ne se contenteront pas de promesses ou d’engagements verbaux dont on sait qu’ils sont trop souvent prétexte à calmer certaines ardeurs.
Le chantier est immense et ne supporte aucun nouveau retard. Non que la situation soit désespérée, comme certains l’assènent, mais les dossiers sont nombreux et difficiles. Le ministre de la Santé se donnait en décembre dix-huit mois pour agir. Le délai est court mais suffisant pour peu que l’on s’en donne les moyens afin que des réformes aussi essentielles que la rémunération, la démographie, la RCP ou la simplification administrative soient engagées, en dehors de toute préoccupation électorale et du vote des médecins en 2012. « L’élection présidentielle ne m’obsède pas », a dit Xavier Bertrand. Sûr?
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