Cette année encore, le comité d'alerte indépendant chargé de s'assurer du respect de l'objectif national de dépenses d'assurance-maladie (ONDAM) ne devrait pas sonner le tocsin. Dans son avis rendu public le 31 mai, le comité, prudent, estime que le budget des dépenses de santé 2 018 fixé à 195,2 milliards d'euros (dont 88,9 milliards pour les soins de ville, 80,7 milliards pour les établissements de santé et 20,5 milliards pour les établissements et service médico-sociaux), soit une progression de 2,3 % par rapport à 2017, devrait pouvoir être tenu.
Il note néanmoins que les « risques et aléas pesant sur l'exécution » du budget voté pour l'année en cours « peuvent être estimés entre 280 et 380 millions d'euros ». Cette prévision est inférieure à celle dévoilée en avril, qui évaluait les risques de dépassement entre 335 et 405 millions d'euros.
Selon les experts, ce risque de dépassement est dû principalement aux dépenses de soins de ville. Sur les quatre premiers mois, ces dépenses ont progressé de 4,8 %, soit un rythme plus élevé qu'en 2017 (1,8 %). Cette tendance est liée principalement aux dépenses d'honoraires médicaux et dentaires (+7,1 %). Des évolutions qui sont surtout portées par « les revalorisations tarifaires mises en place à partir de mai 2017 », reconnaît le comité.
Cette tendance inflationniste est compensée par les hôpitaux, dont l'activité est moins importante que prévu (effet de base favorable de 235 millions d'euros) et des crédits mis en réserve en début d'année (625 millions dont 415 millions pour les établissements hospitaliers).
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