Frédéric Lefebvre (Les Républicains), l'un des 12 candidats déclarés à la primaire de la droite et du centre, s'est rendu lundi 23 mai à l'hôpital privé de l'Ouest parisien à Trappes (Yvelines). L'ancien secrétaire d'État chargé du Commerce et de l'Artisanat de Nicolas Sarkozy, et actuel député des Français de l'étranger, a visité SOS Mains, une structure hébergée par cet hôpital du groupe Générale de Santé, qui prend en charge les urgences de la main à tarifs opposables.
Fondé en 2003 par le Dr Christian Couturier, le centre SOS Mains de Trappes est le premier centre d'urgences de la main d'Ile-de-France. La structure réalise près de 6 000 interventions par an, dont environ 3 800 relevant des urgences. Sept chirurgiens spécialistes de la main, dont le Dr Christian Couturier, y travaillent dans les trois salles d'opération mises à disposition par l'hôpital privé.
Tour de France électoral
Frédéric Lefebvre, qui poursuit un tour de France électoral en vue de la primaire à droite de novembre 2016, était doublement concerné par cette visite. En tant qu'homme politique mais aussi en tant que patient. « À douze ans, je me suis sectionné le tendon de la main en bricolant avec un ciseau à bois », a-t-il précisé au cours de la visite. Il a également survécu à sept embolies pulmonaires et à un infarctus. Un profil qui laisse supposer qu'il sait ce qu'il doit aux hôpitaux.
L'ancien ministre en est à la… 76e étape de son Tour de France. « J'ai visité environ 10 établissements de santé, confie-t-il, sans parler de mes nombreux entretiens avec des acteurs de ce monde ». Il assure avoir tiré de ces échanges un certain nombre d'enseignements.
Frédéric Lefebvre dénonce « la muraille de Chine » qui se dresse entre l'hôpital et la ville. « Le public met souvent des bâtons dans les roues du privé », analyse-t-il, rêvant d'un système vertueux où « on choisirait à chaque fois la solution la plus économique à qualité égale, que ce soit public ou privé ».
La santé, les médecins étrangers, le RSI…
Le député ne cache pas son inquiétude pour 2017. La santé est une priorité pour une majorité de Français, souligne-t-il, « mais il est affligeant de constater que la qualité des soins et du système de santé ne fait jamais partie du débat politique. Ces sujets ne sont abordés que sous l'angle de leur financement, de leur coût ». S'il gagne la primaire, il assure qu'il fera de la santé « un des gros sujets de la campagne présidentielle ».
Frédéric Lefebvre livre sans filtre ses réflexions sur le système de santé. « Le numerus clausus, associé à l'arrivée des médecins étrangers, tire la médecine vers le bas », tranche-t-il. Le RSI ? « Ce régime offre une moins bonne protection sociale pour un coût plus élevé. Les praticiens n'ont même pas le droit d'en sortir, c'est un système qui s'auto-protège… ». Quant aux tarifs des actes, son avis est tranché. « Quand on ne revalorise pas les actes médicaux, c'est le patient qui trinque ! ». Avis aux partenaires conventionnels...
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