Entrée de plain-pied dans la campagne aux régionales en Ile-de-France, Valérie Pécresse a rencontré des médecins libéraux mercredi 29 octobre à Paris pour présenter l’amorce de son programme « santé » et apporter son soutien à la profession engagée contre le projet de loi de santé.
Selon nos informations, la candidate Les Républicains (LR) a échangé une heure et demie sur l’offre de soins en Ile-de-France avec une cinquantaine de médecins de la région dont des leaders syndicaux du SML, de la CSMF, du Bloc et de l’UFML et des jeunes généralistes (SNJMG). Le président du Sénat, Gérard Larcher (LR), qui est à la tête du comité de soutien de Valérie Pécrese, a également participé à cette réunion.
Lors de son intervention, l’ancienne ministre de l’Enseignement supérieur a exprimé son inquiétude sur la mise en place du tiers payant généralisé et la mise en place de réseaux de soins faisant planer, selon elle, la menace d’une « mainmise des mutuelles sur la médecine libérale ».
Le Dr Jérôme Marty, président de l’UFML, présent à la réunion, estime que la candidate aux régionales s’est montrée à l’écoute des professionnels : « Elle a exprimé le souhait d’un retour de la confiance entre les médecins libéraux et l’ARS, de redonner la parole aux praticiens pour reconstruire l’avenir de la santé avec eux. »
Pluie de critiques contre le bilan de la gauche
Parmi les mesures de son programme, la candidate LR a évoqué son projet de mettre en place une application pour smartphone à destination des Franciliens pour connaître en temps réel, les places disponibles et le temps d’attente dans toutes les urgences des structures publiques ou privées de la région. Elle a également insisté sur le fait que l’Ile-de-France avait perdu un grand nombre de médecins libéraux, notamment de médecins généralistes en secteur 1 à Paris intra-muros, et souhaité que les élus s’impliquent davantage dans l’attractivité de la région.
Dans cette optique, Valérie Pécresse souhaiterait siéger au conseil de surveillance de l’Agence régionale de santé (ARS) (si elle est élue) pour qu’élus locaux et régionaux puissent peser sur les décisions en santé.
Sur les réseaux sociaux, la candidate s’est également montrée très critique envers le bilan de la gauche, à la tête de la région, dans le domaine de la santé. « L’inaction de la gauche en matière d’offre de soins a fait de l’Ile-de-France le premier désert médical français ! », a-t-elle asséné.
L'inaction de la gauche en matière d'offre de soins a fait de l'Ile-de-France le 1er désert médical français! #Santé pic.twitter.com/3SSvamUvx4
— J'ai choisi Valérie (@_vp2015) 28 Octobre 2015
Le 10 septembre dernier, la candidate avait déjà rencontré des professionnels de santé lors d’une visite au centre hospitalier de Saint-Anne (Paris 14e) et elle s’était rendue en juillet à l’hôpital Raymond-Poincaré de Garches (Hauts-de-Seine).
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