L’ex-ministre de la Santé (2007 à 2010) a été condamnée ce jeudi à 500 euros d’amende avec sursis et à verser 10 000 euros de dommages et intérêts à Rafael Nadal pour avoir tenu à son égard des propos jugés diffamatoires.
En mars 2016, Roselyne Bachelot avait insinué que le tennisman espagnol avait eu recours au dopage. Au cours de l’émission de D8, « Le grand Huit », dont elle était à l’époque l’une des animatrices, elle réagissait sur le cas de la joueuse de tennis, Maria Sharapova, contrôlée positivement peu auparavant.
« On ne révèle pas les contrôles positifs […]. Simplement, on apprend curieusement qu’un joueur a une blessure qui le maintient des mois en dehors des courts. On sait à peu près que la fameuse blessure de Rafael Nadal qui a entraîné sept mois d’arrêt de compétition est très certainement due à un contrôle positif », affirmait avec assurance l’ex-ministre.
Ces allusions font bondir Rafael Nadal qui les dénonce dès le lendemain : « J'ai entendu plusieurs accusations de dopage me concernant, et cela commence un peu à me fatiguer. [...] Je suis un joueur complètement propre. J'ai travaillé si dur pendant ma carrière que je ne prendrai jamais rien pour revenir plus vite si je suis blessé. »
Nadal contre-attaque
L’affaire fait le tour des médias, mais l’ex-chroniqueuse refuse de revenir sur ses accusations. Le tennisman porte alors plainte pour diffamation en avril 2016. Dans un communiqué, il fustige l’attitude de la chroniqueuse, ex-femme politique. « Par cet acte, je prétends non seulement défendre mon intégrité et mon image en tant que sportif mais aussi les valeurs que j'ai défendues tout au long de ma carrière. Je souhaite également éviter qu'une personne publique puisse lancer, par voie médiatique, des accusations injurieuses contre un athlète sans preuves ni fondements sans que cela reste impuni. »
Durant le procès, qui s’est tenu en octobre 2017 au tribunal correctionnel de Paris, l’avocat de Roselyne Bachelot plaidera la bonne foi de sa cliente, amené, dit-il, à « réagir à chaud sur l’actualité » en tant que polémiste et non pas en tant qu’ancienne ministre des de la Santé et des Sports. Le juge en a décidé autrement.
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