Après l’assurance-maladie et la Mutualité, qui ont demandé aux juges d’instruction d’imposer aux Laboratoires Servier le versement de 255 millions d’euros (pour l’Assurance-maladie) et de 100 millions d’euros (pour la Mutualité) en garantie des dédommagements que ceux-ci pourraient être condamnés à payer, deux patients ont assigné en référé le laboratoire pour lui réclamer 100 000 euros à titre de provision d’indemnisation de leur « préjudice d’anxiété ».
Les plaintes se multiplient contre Servier. Lors du conseil des ministres de mercredi dernier, le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, a indiqué que près de 800 dossiers de demande d’indemnisation avaient été adressés à l’ONIAM (Office national d’indemnisation des accidents médicaux) dans le cadre du fonds public d’indemnisation des victimes du Mediator, mis en place le 1er septembre dernier.
Malgré la tempête, les Laboratoires Servier préparent l’avenir. Selon Lucy Vincent, directrice générale des affaires extérieures de Servier, qui s’exprimait vendredi dernier dans « La Tribune », « étant donné le grand âge de Jacques Servier, il y a bien sûr une stratégie de continuité du groupe via la fondation [qu’il a mise en place] qui contrôle les sociétés détentrices du capital. Celui-ci n’appartient plus à Jacques Servier depuis les années quatre-vingt ».
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