Alors que l'épidémie et le confinement font exploser la pratique de la téléconsultation (près de 500 000 actes facturés entre le 23 et 29 mars 2020 selon les derniers chiffres de la CNAM), la CSMF s’engouffre dans la brèche pour revendiquer d’autres mesures urgentes s'agissant de la pratique à distance.
Pendant l'épidémie, elle souhaite d'abord la « valorisation des échanges téléphoniques avec analyse tracée dans le dossier », grâce à une cotation spécifique, comme pour la téléconsultation. « Aujourd'hui, j'ai des patients âgés en rupture numérique que j'ai eus longuement au téléphone sans échange de vidéo. Il n'y a pas de raison que je ne puisse pas avoir une cotation de façon dégradée de téléconsultation pour cet échange. Bien sûr cela doit être tracé dans le dossier », précise le Dr Jean-Paul Ortiz, président de la CSMF.
Au-delà, la centrale de Jean-Paul Ortiz réclame l'élargissement des cotations de téléconsultations pour les médecins spécialistes s'agissant des « consultations complexes » (plus longues) et des avis ponctuels de consultant (APC). « Le gouvernement a largement simplifié les conditions d'accès à la téléconsultation pendant le Covid-19. Pourquoi ne pas le faire aussi pour les consultations des spécialistes ? », affirme le patron de la Conf'.
Enfin, selon le syndicat, certaines majorations spécifiques comme la majoration en endocrinologie (MCE) sont contestées en téléconsultation par des caisses primaires d'assurance-maladie. « Nous souhaitons que les règles soient claires. Les médecins doivent pouvoir utiliser des majorations de consultations présentielles lors qu'ils sont en téléconsultation », ajoute le néphrologue de Cabestany.
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