Nom de code NIDCAP* pour cette méthode de soins et d’évaluation individualisée des bébés prématurés créée à Harvard en 1986. Ce programme néonatal est pratiqué à la maternité Paule de Viguier du CHU de Toulouse (niveau 3) depuis 2005, mais devant le manque de compétences dans le domaine dans de nombreuses unités de néonatologie, l’équipe toulousaine a décidé dès 2014 de devenir centre de formation.
« Plus qu’une philosophie, la méthode NIDCAP, centrée sur l’enfant donne des résultats probants sur la durée d’hospitalisation du bébé, une atteinte plus rapide de son autonomie respiratoire et nutritive, une amélioration de la qualité de son sommeil, une diminution de la douleur. J’espère que l’école toulousaine sera bientôt reconnue dans ce domaine », a indiqué le Pr Charlotte Casper, nénonatologiste qui porte le projet Nidcap au CHU de Toulouse lors de l’inauguration du centre. En devenant centre de formation - le second en France après celui de Brest ouvert en 1998 - le CHU de Toulouse aura pour mission de déployer cette prise en charge dans les autres maternités de niveau 3 et 2B de la région Occitanie, mais aussi ailleurs sur le territoire et à l’étranger. En France actuellement 20 maternités seulement utilisent la méthode NIDCAP. « Nous estimons que nous pourrons former 10 maternités de niveau 2B par an au niveau 2 de la formation, et 4 maternités de niveau 3 au grade 3 (le plus élevé) car nous nous déplaçons pour adapter la formation aux conditions locales de l’établissement », explique Le Dr Sandra Lescure, la pédiatre formatrice Nidcap au CHU de Toulouse, d’ailleurs nous avons déjà des demandes d’établissements de soins à Montréal et en Belgique. » À Toulouse, l’ouverture du centre de formation, en partenariat avec la faculté de médecine, a été rendue possible grâce à un fonds d’amorçage de 200 000 euros octroyé pour trois ans par l’agence régionale de santé. Ensuite le centre de formation souhaite s’auto financer. « Nous travaillons actuellement sur le programme régional de santé qui dessinera l’offre de soins en Occitanie pour les prochaines années et si nous sommes encore en phase de concertation, nous savons déjà que les soins de développement comme ce programme NIDCAP en feront partie », a souligné Olivia Lévrier, la directrice de l’offre de soins et de l’autonomie de l’ARS d’Occitanie. Voilà qui aidera sans aucun doute le programme NIDCAP à se déployer car l’inscription des soins de concertation au PRS impliquera que dans chaque unité, 10 % du personnel soit spécifiquement formé. En Occitanie, les trois autres maternités de niveau 3 (Montpellier, Nîmes et Perpignan) sont déjà sur la liste.
* Neonatal Individualized Developmental Care Assessment Program
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