Répondant à l'invitation d'un collectif d'habitants, le Dr Frédéric Champly, chef des urgences des hôpitaux du Pays du Mont-Blanc, a annoncé son intention de se présenter aux élections législatives, sans étiquette, dans la 6e circonscription de Haute-Savoie. Le médecin s'était fait connaître il y a deux ans en dénonçant l'exposition à la pollution de la population de la vallée de l'Arve.
Son objectif ? « Placer la question de la qualité de l'air au cœur des politiques publiques ». « Si j'ai choisi d'être médecin, puis de me consacrer aux urgences, c'est parce que je crois que chacun doit contribuer du mieux qu'il peut au bien commun. C'est cette cause que je veux porter d'une autre façon, afin que nous puissions retrouver une bonne qualité de l'air, condition indispensable à une bonne santé », a-t-il expliqué.
Le médecin prévient qu'il ne maintiendra pas sa candidature si les autres candidats présentent dans leur programme une « réponse audacieuse, transversale et détaillée » sur ce sujet crucial de la qualité de l'air. « S'ils acceptent de se charger de ce combat avec toute l'énergie et la conviction requises, ma présence dans le débat électoral n'aura plus de sens », précise l'urgentiste. Lors d'un reportage au journal de 20 heures de France 2, il y a deux ans, le Dr Champly avait alerté l'opinion sur les conséquences sanitaires désastreuses de la mauvaise qualité de l'air dans la vallée de l'Arve.
Mortel
« Nous, on est médecins, quand on nous pose la question de la qualité de l’air et de son impact sur la santé, je réponds clairement : l’air de notre vallée est mortel », avait-il alors déclaré. Ces propos avaient fortement déplu au maire de Saint-Gervais-Les-Bains Jean-Marc Peillex (UDI, ex-UMP), qui avait réclamé des sanctions à l'encontre du médecin. L'édile soulignait l'engagement des élus locaux contre la pollution de l’air et de l’eau et faisait valoir que la vallée était la première en France à mettre en place un Plan de protection de l’atmosphère.
Une pétition avait été lancée auprès de la population pour appuyer le Dr Champly et 220 médecins avaient apporté leur soutien à l'urgentiste de Sallanches dans une lettre adressée au président de la République.
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