Le CHU de Toulouse Rangueil est un centre de référence en cardiologie avec plus de 200 patients opérés de la valve mitrale chaque année.
Pour cette maladie complexe et très répandue (4 millions de personnes touchées dans les pays occidentaux), le traitement standard actuel consiste en une opération à cœur ouvert. « Malheureusement cette chirurgie est trop lourde pour certains patients en raison de l’âge, de facteurs de comorbidités ou suite à leur faible condition physique, décrit le Pr Bertrand Marcheix, chef du service cardio-vasculaire à l’hôpital Rangueil. Pour eux, cette innovation par voie trans-cathéter présente un réel progrès. » Elle a été rendue possible grâce à un travail de partenariat engagé avec la startup Highlife.
Une étude clinique européenne
« Cette technologie utilise un implant annulaire que l’on place dans le ventricule comme un lasso autour de la valve mitrale, ceci nous donne un point d’amarrage rigide qui permet de fixer la prothèse de façon beaucoup plus fiable », décrit le chirurgien. À Toulouse, l’implantation a été réalisée sur une patiente âgée de 69 ans qui présentait une fuite mitrale importante responsable d’une insuffisance cardiaque et dont l’état général n’était pas compatible avec une opération à cœur ouvert.
Cette innovation s’inscrit dans le cadre d’une étude clinique européenne menée par Highlife. Avant Toulouse, une première implantation avait eu lieu en Italie et une seconde en Ukraine. « Depuis notre intervention réalisée en juillet dernier, deux équipes françaises de la Pitié Salpêtrière et de Rennes nous ont emboîté le pas et au moins une vingtaine de patients devront encore être inclus dans ce programme en France », détaille le professeur Marcheix. Pour déterminer si un patient est compatible avec la prothèse, la première étape indispensable consiste en une imagerie (un scanner) qui renseigne sur l’anatomie même de la valve mitrale et sa structure.
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