Dès aujourd'hui, 15 février, tous les soignants devaient avoir reçu une dose de rappel vaccinal pour continuer à exercer, et ce dans un délai maximum de 4 mois après la fin de leur schéma vaccinal initial.
Mais au 8 février, seuls 81 % des salariés des établissements hospitaliers, 82 % des personnels d'Ehpad et 87 % des professionnels de santé libéraux avaient complété ce cycle obligatoire. « On parle bien des professionnels de santé qui sont éligibles au rappel, dans un délai de quatre mois », réitère le ministère de la Santé, citant des chiffres de Santé publique France.
La couverture en rappel des quelque trois millions de soignants et personnels concernés par l'obligation vaccinale – médecins, pharmaciens, salariés des hôpitaux, ambulanciers, pompiers – est à ce jour en dessous de la moyenne en population générale. Aussi, 89 % des Français âgés de plus de 12 ans éligibles ont déjà reçu une dose de rappel. « Et ce taux est bien supérieur dans certaines tranches d’âge, comme chez les 65-79 ans qui sont 99 % à avoir reçu un rappel », détaille le ministère de la Santé. Au total, au 13 février, 37,8 millions de personnes avaient réalisé une dose supplémentaire de vaccin, sur les 46 millions d’éligibles.
Quatre millions de passes perdus ?
Ce 15 février marquait également l’entrée en vigueur de la diminution du délai pour réaliser son rappel, et conserver son passe vaccinal, réduit à quatre mois. « On estime qu’environ quatre millions personne sont susceptibles de perdre leur passe aujourd’hui », évalue ce mardi le ministère de la Santé. Jusqu'alors, les autorités évoquaient entre 4,5 et 5 millions.
Face à ce chiffre très important, le ministère considère qu’il a été « le plus transparent possible, et que ces personnes ont été prévenues ». Pour autant, le gouvernement a décidé de mettre en place « un délai de tolérance de 7 jours, qui correspond au délai d’activation du passe », avance un représentant de Ségur. Concrètement, les QR codes non conformes ne seront désactivés que dans une semaine.
Faux passes : une procédure pour les repentis
Pour faire preuve de « souplesse », le ministère a par ailleurs officialisé la mise en place d’une procédure spécifique aux « repentis ». À la faveur d’un « DGS-Urgent » envoyé le 14 février, le ministère a annoncé que les personnes détendant un faux passe sanitaire « pourraient avoir une deuxième chance de revenir dans le droit chemin ». Ainsi, les fraudeurs sont invités à se présenter en centre de vaccination, « qui les vaccineront, supprimeront le faux cycle vaccinal et renseigneront un nouveau cycle », détaille Ségur. Une fiche décrivant la marche à suivre dans le téléservice Vaccin Covid a été mise en ligne. « Aucune poursuite ne sera engagée, c’est la santé publique qui prédomine et non la sanction », justifie le ministère.
La suppression de ce faux cycle vaccinal est, en théorie, accessible à tous les professionnels détenteur d’une carte CPS, « mais nous avons choisi d’orienter les repentis vers les centres pour ne pas emboliser les cabinets de ville ou les officines avec ces démarches ».
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