C’était une des propositions phares d’Emmanuel Macron dans le domaine de la santé. Le zéro reste à charge pour les prothèses audio et dentaires est depuis devenu emblématique de ses promesses. Souvenez-vous : à l’époque, François Fillon s’enferrait sur la définition du panier de soins, ouvrant un débat sur le petit et le gros risque, qui fut la première polémique qui tira sa candidature vers le bas...
En avançant sur un autre terrain, le champion d’En Marche s’épargnait les critiques et mettait le doigt sur un vrai problème de santé publique dans l’Hexagone. Façon peut-être aussi de se démarquer de son prédécesseur sur la malheureuse expression des « sans dents », prêtée à François Hollande. Près d’un an après l’alternance, le chantier reste pourtant délicat à piloter. Il s’agit de montrer que ce gouvernement, souvent perçu comme archi-libéral, est capable de faire du social. Mais comment s’y prendre sans creuser le déficit ? La question est au centre des discussions avec les professionnels concernés et avec les financeurs. Pas si simple. Ça grogne déjà du côté des premiers. Certes, la perspective d’une meilleure prise en charge de leur activité peut passer pour une aubaine pour les audioprothésistes.
En revanche, la question des contreparties en termes de plafonnement des tarifs dentaires ou de limitation du renouvellement des lunettes complique la négociation avec les dentistes et les opticiens. D’autant que, côté complémentaires, la Mutualité alerte sur l’équilibre financier des contrats. Son patron Thierry Beaudet appelant à étaler au maximum le calendrier de la réforme. Une idée qu’Agnès Buzyn a déjà reprise à son compte. Objectif 2022, donc. On n’est jamais trop prudent…
Editorial
Zéro « sans dents » en 2022 ?
Publié le 16/04/2018
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Jean Paillard
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Source : Le Quotidien du médecin: 9657
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