D’après un article paru dans les « PNAS », une équipe de chercheurs californiens a modifié un antibiotique bien connu, la vancomycine, pour la rendre encore plus efficace. Une manière de lutter contre l’antibiorésistance, notamment des entérocoques et les staphylocoques.
Par le passé, l’équipe dirigée par le Pr Dale Boger (co-directeur du département de chimie de l’Institut de recherche Scripps, basé à La Jolla en Californie et spécialisé dans la recherche biomédicale) avait déjà ajouté deux modifications structurelles à la vancomycine pour la rendre plus puissante – ce qui permet d’utiliser moins d’antibiotique pour le même effet.
Les chercheurs ont choisi cet antibiotique de la classe des glycopeptidespour son efficacité, et le fait que, quoique prescrit depuis 60 ans, c’est seulement maintenant que les bactéries commencent à développer une résistance contre lui. Cela suggère que les bactéries ont déjà des difficultés à résister au mode d’action de la vancomycine, lequel consiste à inhiber la biosyntèse de la paroi bactérienne.
Une activité antibiotique multipliée par 1000
Dans cette nouvelle étude, les scientifiques ont réalisé une troisième modification, qui interfère d’une nouvelle manière avec la paroi bactérienne (en augmentant sa perméabilité). Combinée avec les modifications précédentes, cette altération multiplie par 1000 l’activité de la vancomycine.
L’antibiotique modifié a été testé contre des entérocoques et a tué les bactéries, qu’elles soient ou non résistantes à la forme non modifiée de la vancomycine. « Les médecins pourraient utiliser cette nouvelle forme de vancomycine sans craindre de faire émerger une résistance », indique le Pr Boger. La prochaine étape est la recherche d’un moyen de synthétiser la vancomycine modifiée en peu d’étapes (la méthode actuelle nécessite 30 étapes).
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