C’est une méta-analyse portant sur 16 études observationnelles impliquant plus de 12 000 femmes dans le monde qui le dit dans « Obstetrics & Gynecology » : la pose d’un dispositif intra-utérin (DIU) est associée avec un risque de cancer du col inférieur de 36 %.
Pour parvenir à ce résultat, les chercheurs du département d’obstétrique, gynécologie et médecine préventive de l’école de médecine de l’Université de Californie du Sud (USC) ont pris en compte les études parues jusqu’en juillet 2016. Parmi elles, 16 ont été conservées et le sous-risque évalué s’élève à 36 %.
Un mécanisme qui reste à comprendre
Les auteurs soulignent que les facteurs confondants (statut socio-économique, tabagisme, nombre de partenaires sexuels, infection HPV, nombre de frottis, âge des premiers rapports sexuels) ont été pris en compte et n’expliquent pas cet effet protecteur. Ils insistent aussi sur le fait que ce bénéfice pourrait être particulièrement important dans les populations ne bénéficiant pas de l’accès au dépistage et présentant de ce fait une forte incidence de cancer du col.
Ils signalent cependant qu’ils n’ont pas pu faire la différence dans leur analyse entre DIU au cuivre ou hormonal, ni prendre en compte la durée d’utilisation ou l’âge auquel le stérilet a été posé.
Quant au mécanisme causal, les auteurs évoquent certaines hypothèses (une inflammation chronique locale qui stimulerait la réponse immunitaire au niveau du col, ou bien le fait d’ôter mécaniquement les cellules précancéreuses au moment de la pose ou du retrait du stérilet), mais il n’existe pas vraiment de données pour conclure sur ce point. Comprendre ce mécanise constitue donc la prochaine étape.
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