Je reçois pour la première fois une patiente « entre deux âges », comme on dit.
Dans son histoire, rien n'accroche mon attention : pas de symptôme précis, pas d'histoire psychopathologique à laquelle m'accrocher. Alors, comme le font souvent les psychiatres, je renvoie une question. Mais ma langue fourche et je m'entends dire :
« Et, que puis-je faire pour vous "aimer" ? »
Un « m » au lieu d'un « d », un reste de la dyslexie-dysphasie de mon enfance ?
Il y a eu un long silence. Elle a sûrement pensé que j'étais lesbienne, ou que les psychiatres sont effectivement aussi fous que leurs patients.
À moins que la psychiatrie ne soit, sinon une question d'amour, toujours au moins celle d'un engagement.
Je ne l'ai jamais revue…
Dr P. A., psychiatre (37)
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