Depuis l’entrée en vigueur de la loi du 5 juillet 2011 sur les soins psychiatriques sans consentement, les patients internés en psychiatrie à la demande d’un tiers ou du préfet doivent être systématiquement présentés d’ici le quinzième jour de leur hospitalisation à un juge des libertés et de la détention (JLD), qui peut maintenir la mesure, prononcer une mainlevée ou requérir une expertise. La loi prévoit que les audiences peuvent se dérouler, selon le choix de la juridiction, soit au siège du Tribunal de grande instance (TGI), soit par visioconférence, soit au sein de l’établissement. Dans un avis publié la semaine dernière, la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH), instance indépendante de conseil et de proposition auprès du gouvernement, considère que « la tenue des audiences à l’hôpital devrait être la règle ». Ce qui est loin d’être le cas. Un premier bilan établi par le ministère de la Justice fait état d’une proportion d’un quart des audiences se déroulant à l’hôpital, contre les trois quarts au TGI. Pour la CNCDH, la visite du juge à l’hôpital permet d’éviter « une promiscuité regrettable entre malades et délinquants dans les couloirs du palais de justice ». Le magistrat rencontre ainsi le patient sur place « et ne se prononce pas uniquement à la lecture d’un dossier ». La CNCDH exprime aussi des « inquiétudes » concernant l’application, ces neuf derniers mois, de la réforme, en relevant qu’un « manque de moyens » est « dénoncé de tous côtés ».
HOSPITALISATION D’OFFICE
Le juge doit se rendre à l’hôpital
Publié le 03/04/2012
- 0 RéactionsCommenter
- Partager sur Facebook
Facebook
- Partager sur X
X
- Partager sur Linkedin
Linkedin
- Partager par mail
Mail
Article réservé aux abonnés
- 0 RéactionsCommenter
- Partager sur Facebook
Facebook
- Partager sur X
X
- Partager sur Linkedin
Linkedin
- Partager par mail
Mail
Source : Le Quotidien du Médecin: 9109
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation