Nos gouvernants se payent-ils de mots quand ils fixent le cap de leur politique de santé ? Eux seuls le savent. Une certitude en revanche, pour qui écoute quinquennat après quinquennat les grands discours d’orientation des chefs de l’État ou des Premiers ministres : le lexique est invariable. Et l’impression de déjà-vu – ou plutôt de « déjà-entendu » – pour tout dire assez troublante.
Aux mêmes maux les mêmes mots ? Chacun appréciera… Vendredi dernier, à Grenoble, Jean-Marc Ayrault a dit : « médecine à deux vitesses », « déficit chronique de notre assurance-maladie », « soins inutiles », « rationnement »… Il en a appelé à « l’héritage qui nous a été légué par les femmes et les hommes de la Résistance ». Et dans sa bouche comme dans celle de tous ceux qui l’ont précédé, la santé est venue se ranger parmi « les biens les plus précieux pour chacun de nous ».
Comme d’autres avant lui, Jean-Marc Ayrault a courageusement pris le problème à bras-le-corps, s’est entouré de « sages » vénérables et a annoncé une réforme structurelle du système, baptisée sur un mode martial « stratégie nationale de santé ». À quelle échéance ce plan portera-t-il ses fruits ? Quand sera donc possible un renouvellement complet du vivier des mots de la santé ? 2015, 2016…, en fin de législature… ? Pour une fois en rupture avec ses prédécesseurs, le Premier ministre a répondu : « Il faudra des années. »
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