LE SYNDICAT, présidé par le Dr Patrick Bouillot, avance plusieurs propositions pour créer « l’endocrino-diabétologie de demain ».
Il s’agit en premier lieu de faire exister médiatiquement la spécialité (endocrinologie-diabète-maladies métaboliques) en organisant une journée annuelle de sensibilisation. Récente (1987), cette spécialité reste en effet largement méconnue du grand public (1 % des effectifs médicaux) même si elle est prisée des jeunes médecins. La thématique de la « diabésité » (ciblant les jeunes obèses à risque de développer un diabète) pourrait être retenue pour la première édition.
Le SEDMEN suggère également d’initier ou accompagner une action politique sur le thème des maladies chroniques (le diabète constituant un parfait modèle pour ce débat). Les « endocrinos » pourraient mettre en avant leur rôle d’expert-référent de second recours et leur rôle de pionniers dans certaines prises en charge coordonnées.
Autres suggestions : structurer la démarche qualité de cette spécialité éligible à la rémunération sur objectifs (P4P) et réunir des états généraux par région autour d’un projet concerté (avec des représentants de tous les modes d’exercice).
Comme la plupart des spécialités cliniques, l’endocrinologie est très pénalisée par la sous-valorisation de ses actes. Le syndicat juge urgent de restaurer l’attractivité de l’exercice libéral de proximité. Cela passe en particulier par l’accueil des internes en cabinet de ville (stages de découverte de la pratique ambulatoire) mais également par une rémunération diversifiée et plus adaptée (meilleure rétribution des consultations longues qui caractérisent l’activité de la discipline). Il faut aussi promouvoir le travail en groupe au sein de maisons de spécialistes, plaide le syndicat.
Last but not least, la profession appelle de ses vœux un « rééquilibrage » progressif entre hospitalisation complète et prise en charge ambulatoire. Cela suppose de modifier le système de tarification actuel qui « incite plus à l’hospitalisation qu’aux alternatives ambulatoires sous-tarifées », explique le SEDMEN.
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation