SFETD 2021

Des liens étroits entre douleur et stress

Publié le 10/01/2022
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Crédit photo : PAUL BROWN/ SPL/ PHANIE

La douleur et le stress partagent une relation réciproque et bidirectionnelle ; par conséquent, l’un peut moduler profondément l’autre et inversement. « Le stress est connu pour produire des effets hyper­algésiques et hypoalgésiques en fonction de divers facteurs, détaille le Pr Gabrielle Pagé (département d’anesthésio­logie et médecine de la douleur, université de Montréal). De multiples voies cérébrales, par exemple thalamo-cortico-amygdaliennes, et différents systèmes comme les systèmes endogènes opioïdes et cannabinoïdes sont au cœur de la médiation des réponses à la douleur comme au stress et sont en train d’être explorées. »

Par ailleurs, on retrouve au moins quatre caractéristiques communes liées à l’expression de la douleur et du stress en faveur d’un lien intime entre les deux, comme la perception d’avoir peu de contrôle (dont celui sur la douleur), l’imprévisibilité, la nouveauté, et la menace pour l’ego (par les limitations fonctionnelles induites par la douleur).

En bref

Les RIC à l’épreuve du Covid
Les patients suivis pour un rhumatisme inflammatoire chronique (RIC) ont été éprouvés par l’épidémie de Covid-19 et les restrictions sanitaires. Selon une étude française, sur 1 278 patients, 35,9 % déclaraient une amplification des douleurs depuis l’épidémie, 32 % une dégradation de leur rhumatisme. La perception d’une aggravation du rhumatisme et la majoration des douleurs étaient associées à l’asthénie, à la baisse d’activité physique et au degré d’adaptation face à la pandémie.

Pas d’association entre douleur chronique et déclin cognitif
Contrairement à ce que les études transversales laissent entendre, dans l’étude longitudinale issue de la cohorte Paquid, une douleur chronique modérée ou sévère ne semble pas associée, chez les plus de 65 ans, à un déclin cognitif accéléré touchant toutes les fonctions cognitives, ni au risque de démence à long terme.

Les manipulations ostéopathiques peu convaincantes dans la lombalgie
L’essai clinique randomisé LC-OSTEO a comparé l’efficacité d’un traitement par manipulation ostéopathique (TMO) par rapport à une manipulation factice pour réduire les limitations d’activités à 3 mois chez des patients souffrant de lombalgie non-spécifique, subaiguë ou chronique. Peu convaincant, l’effet de la TMO semble faible.


Source : lequotidiendumedecin.fr