Dans un pays ou la peine de mort est abolie, certains vont demander aux médecins de tuer un être humain vivant, parfaitement viable, qui sera victime expiatoire de conditions qui lui sont absolument et totalement étrangères.
J’aimerais qu’on m’explique comment on peut justifier un tel acte et s’il n’y a pas d’autres moyens de résoudre une « détresse psychosociale » (NDLR. : nouveau critère pour pouvoir pratiquer à tout moment une interruption médicale de grossesse, selon le projet de loi de Bioéthique) dont la définition est d’une rare élasticité…
Quel « totalitarisme » se permet d’obliger quiconque à renier le serment d’Hippocrate pour satisfaire « sa » bonne conscience. D’autre part, comment peut-on constitutionnellement juxtaposer l’abolition de la peine de mort et l’exigence de tuer ou plutôt de faire tuer par autrui… (c’est bien plus facile !) Tout ceci est d’une gravité extrême et mériterait peut-être de ne pas se satisfaire d’un silence gêné.
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