Des réactions enthousiastes

Publié le 09/10/2020

Pr Gunilla Karlsson Hedestam, comité Nobel

« L'hépatite C est une maladie silencieuse et progressive. Les réalisations des lauréats ont fourni les bases nécessaires pour commencer à lutter contre la propagation du virus. Grâce aux programmes de dépistage sanguin efficaces, le virus de l’hépatite C est désormais pratiquement éliminé dans de nombreuses parties du monde.

Le développement de médicaments antiviraux très efficaces signifie que plus de 95 % des patients traités peuvent être guéris de cette infection. Ces développements ont sauvé des millions de vies à travers le monde.

Les efforts continus pour mettre en œuvre les programmes de dépistage sanguin et pour les traitements offrent l’espoir que le virus de l’hépatite C puisse être contrôlé et finalement éliminé ».

 

Pr Thomas Perlmann, comité Nobel

« Cela prend du temps de s’assurer qu’une découverte est importante et à quel point elle l'est. Après 1989, quand le virus a été cloné, il est devenu clair que ce serait utile pour la sérologie. Les travaux d'Alter et de Houghton étaient importants, mais ce n'est qu'avec du recul et les résultats de Rice que l'on peut comprendre pourquoi leurs travaux étaient si cruciaux ». 

 

Pr Jean-Michel Pawlotsky, virologue (ANRS*)

« Ce prix Nobel intervient de façon très intelligente. Au moment où l'on a les outils pour éradiquer le virus de l'hépatite C, il récompense un continuum entre celui qui a décrit la maladie, celui qui a identifié le virus et celui qui l'a détaillé sur le plan moléculaire. C'est un Nobel très mérité attribué à des chercheurs extraordinaires et chacun d'entre nous peut profiter un peu de leur poussière d'étoile. »

 

Pr Patrick Marcellin, hépatologue (AP-HP)

« En tant que clinicien et chercheur, c'est une grande satisfaction d'avoir connu cette époque. Il y avait une grande émulation entre chercheurs, c'était une compétition positive. On retiendra de l'histoire de l'hépatite C écrite par ces trois chercheurs que la recherche avance par à-coups : la description clinique, la PCR puis la technologie du réplicon ont été des étapes décisives. La découverte d'un virus de l'importance du VHC justifie un prix Nobel, du fait des implications en santé publique. »


Source : lequotidiendumedecin.fr